Des scènes de vie, en une page, Catherine Meurisse règle son compte et les siens peut-être au couple, à la femme célibataire, trentenaire un brin paumée mais qui s’assume. Les mecs aussi sont de la revue dans ces Scènes de la vie hormonale. Un découpage en forme de synthèses multiples qui donne un aperçu étonnant mais réaliste de ce monde totalement décalé qui nous entoure. Catherine Meurisse, de Moderne Olympia à son émouvante Légèreté, jongle avec sentiments, sexe, passion, amour toujours même si souvent il n’est pas au rendez-vous. Le tout en riant et avec un humour imparable.
La mère, ennemie mortelle du couple fusionnel, castratrice et omniprésente ou le père qu’une fille cherche sans le savoir dans l’homme qu’elle va conquérir, il faut en vouloir finalement pour trouver la moitié idéale. On se pose plein de questions, trop. Même les gamins qui téléphonent à Radio Bébé. Les monstres ! Quand la gazelle est chaude faut pas lui chauffer les cornes non plus. Elle se rebiffe l’amoureuse transie. Iphone au lit, stress assuré. On y est souvent dans ce lit où tout se joue pour le pire et le meilleur. On y fait des enfants, on s’engueule, on dérape et éventuellement on s’envoie en l’air. Speed date, heure de vérité. Enceinte ? C’est dégoûtant. Heureuse mais quand ?
Une quête, impossible et des dialogues savoureux, piquants, ciselés et nerveux, on caracole sur le trait acérés de Catherine Meurisse. Elle se moque, et assène des vérités incontournables. On sent le vécu ou au moins les témoignages. Que vaut-il mieux ? Un bon amant, un bon père, un bon mari, un divorcé, pas de réponse mais des pistes hilarantes et aussi émouvantes car finalement l’amour ce n’est pas une sinécure. Et ça peut faire mal.
Scènes de la vie hormonale, Dargaud, 17,95 €
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