On attend avec impatience le tome 3 de Stalag IIB de Tardi. Mais avant on va pouvoir en découvrir dix planches inédites dans le cadre du projet « Tardi pose ses planches à Falaise » du 9 juillet au 1er septembre de 10h à 18h et du 2 septembre au 4 novembre 2018 de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h30.
Le Mémorial des civils dans la guerre de Falaise va donc exposer des dessins originaux de Tardi dont 33 planches originales de l’album Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB et, parmi elles, 10 planches inédites du prochain tome qui seront présentées au public en avant-première. On se souvient que c’est le parcours de son père, combattant en 1940 puis prisonnier de guerre des Allemands pendant cinq ans, son retour en France, que raconte Jacques Tardi dans deux volumes bientôt rejoints par un troisième (lire l’interview de Tardi) qui se passera en Allemagne mais après 1945 dans le cadre de l’occupation par les troupes françaises. Au matin du mercredi 22 mai 1940, le sergent-chef René Tardi est fait prisonnier à l’orée d’un bois de la Somme. Direction la lointaine Poméranie, sur le territoire polonais, pour y rejoindre le camp de prisonniers où il passera le reste de la guerre : le Stalag II-B.
Quarante ans après ces événements, son fils, Jacques Tardi lui a proposé de consigner par écrit ses souvenirs de captivité. René Tardi s’exécute et livre trois cahiers remplis d’une écriture serrée, où il fait le récit détaillé de ce qui constitue la période la plus tragique et la plus intense de son existence. Plusieurs années après avoir muri son projet, Tardi se lance enfin dans ce qui constitue, peut-être, ses albums les plus personnels à ce jour : Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B.
L’accès à l’exposition Tardi est compris dans le billet d’entrée du Mémorial des civils dans la guerre de Falaise, un nouveau musée unique dédié à la vie et à la survie des civils pendant la seconde guerre mondiale. Sur 1000 m2 d’exposition, on peut découvrir les témoignages exceptionnels de survivants, une collection d’objets remarquables de la vie quotidienne et des archives inédites provenant des fonds du Mémorial de Caen et des habitants de Falaise et de sa région. Le poids de l’occupation et de la répression allemande, le maréchal Pétain et le régime de Vichy, la Résistance mais aussi les bombardements alliés de la libération ont rythmé la vie des civils jusqu’à la lente reconstruction terminée dans les années 60.
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