Alors pour ceux qui ne savaient pas ce qu’était le survivant désigné, qui n’ont pas vu l’excellente série US sur Netflix, le dernier XIII, tome 27, va se faire un plaisir de le leur apprendre dans les moindres détails. Jason Mac Lane aura en plus la mémoire rechargée et dans la peau (ça c’est pour les connaisseurs) et au passage fait un carton papal. On terrorise, on complote beaucoup, on se paye un coup d’état, on retrouve évidemment Jones et le général Carrington, le méchant Wolf au nom prédestiné mais est-il le grand méchant. Le tout dans un album signé par Yves Sente au scénario, ça n’a pas changé, en rien, et Iouri Jigounov au dessin qui a glissé le trait de son crayon avec talent dans ceux de notre cher William Vance. Reste que cette fois encore, il y a la dose dans cet épisode avec des hauts et quelques bas.
Pour que Wolf protège Carrington et Jones, XIII a accepté de reprendre son fusil à lunette pour le compte de la Fondation. Sa cible est sainte, c’est le Pape sur les marches du Capitole. Volontairement il ne fait que le blesser au moment même où une action terroriste commence à l’extérieur. Quand soudain des centaines de drones font exploser le Capitole. Président, gouvernement, sénateurs, tous sont morts. Place au survivant désigné (voir la série) pour devenir président des USA. XIII sauve sa peau de justesse dans l’hélico qui l’exfiltre après son carton alors que d’autres drones « aseptisent » de façon définitive les ruines du Capitole. Jason retrouve Janet qui dirige la Fondation. Il est persuadé qu’elle l’a trahi et qu’elle a ordonné de prendre en otages les jeunes Anika et Colin pour l’obliger à tirer sur le Pape.
Et si le désigné n’était pas le bon ? Et si tout était un peu plus complexe que prévu entre Wolf et Carrington ? Et si il fallait lire la suite dans l’album pour en savoir plus ? Avec des surprise à la clé, un complot sinon rien, Jones toujours aussi séduisante, de l’action, des retours aux source, des retrouvailles avec liens en direction d’albums précédents, des rebondissements « incredible but true ». Il y a quand même des grands moments sans garde-fou. Allez, on ne renie pas ses passions et on s’attend à tout pour la course au pouvoir qui se prépare si on en croit la presse pour le prochain album. Dernier point, la couverture… flamboyante.
XIII, Tome 27, Mémoire rechargée, Éditions Dargaud, 12 €
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