En 2019, déjà, Merwan avait marqué les esprits pourtant blindés des amateurs de très bonnes BD. Avec le premier tome de Mécanique Céleste signé en solo, il nous embarquait dans une aventure hors normes, à la fois futuriste, sportive, sociale, politique qui se passait dans un futur très proche où notre monde avait été obligé de revoir toutes ses valeurs. 2068 ce n’est pas loin et dans ce deuxième volume de Mécanique Céleste, la Source, un sanctuaire, la cité agricole de Pan est menacée par Fortuna territoire du Nord puissant. Aster a gagné la Mécanique Céleste au nom de Pan qui permet de mettre fin aux conflits entre cités. Mais cela ne va pas être aussi simple. Du Merwan haut de gamme et teinté d’humour pour cette conclusion.
La galerie Barbier à Paris reçoit Merwan pour l’exposition Mécanique céleste : La source, à l’occasion de la sortie de ce deuxième tome qui paraît aux éditions Dargaud. Elle présentera plus de quatre-vingt planches et illustrations originales, réalisées en couleur directe à l’aquarelle du 19 octobre au 18 novembre 2023.
Une disquette qui injecte un programme dans le système, en 2068 dans la forêt de Fontainebleau devenue tropicale, Aster et ses copains marchent vers Pan. Fortuna est censée respecter leur indépendance mais a truqué les règles. Et ils veulent le prouver, Eddy,Wallis et Juba en tête. Ils arrivent à une cité inconnue, une usine à l’abandon et à une porte où se trouve une jeune femme, Nour. Ils rentrent avec elle et sont surpris, inquiets de l’accueil. Ils sont à la Source, un sanctuaire dirigé par Ohm, grand ordonnateur du lieu. On y cultive des céréales et c’est dans ce lieu que se sont regroupés des milliers de survivants au moment du grand effondrement. Au centre une énorme machine entretenue et une bibliothèque, des champs de blé. Mais les règles sont strictes, pas gens du même sang, pas de commerce avec l’extérieur. Mais un escadron digital vient faire une enquête pour trouver qui a attaqué le réseau informatique de Fortuna.
Une lutte sans pitié à laquelle vont être mêlés Aster et ses amis, une chasse dans les couloirs de l’usine désaffectée, la remise en question des arbitrages de la Mécanique Céleste, l’extrémisme montre le bout de ses armes létales, un chef d’escadron à baffer, Merwan a réussi à monter encore plus haut le niveau de son talent et on est complètement scotché. Le dessin dramatise à juste titre cette fin en 168 pages et un très beau cahier graphique. Les héros menés par Aster sont peut-être l’avenir et l’espoir de l’humanité, délire en prime du grand Ohm. Un rythme d’enfer et un mystère qui relance le tout entre Pan et Fortuna. Une grande puissance évocatrice dessin et scénario.
Mécanique Céleste, Tome 2, La source, Dargaud, 25,50 €
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