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Capuche blanche, loup y es-tu ?

On ne s’y trompe pas vraiment quand on dévore (miam) les pages de cette Capuche Blanche qui a pour copain un grand méchant loup philosophe. Il y a même une grand-mère alors que vouloir de plus. Un chaperon ? C’est Oscar Martin (Solo Alphas) qui s’y colle au scénario de ce loup y es-tu ? Du grand art mine de rien, émotion, passion, de tout un peu, très écrit donc beaucoup de dialogues. Au dessin c’est Joseph August Tharrats, dit « Tha ». Deux Espagnols doués qui proposent une balade très sympa dans la forêt pas si blanche que ça, un peu noire aussi.

Des cadavres jetés au fond d’un lac, pas de vie après la mort, elle le sait mais après tout l’espoir fait vivre. Sa mère a fait sa valise, son père boit, il est obsédé par son job et lui paye des précepteurs à domicile, toute une galerie à Capuche. Son lapin blanc qu’elle aimait tant a eu une fin funeste déchiqueté par un chasseur. Du coup elle est devenue végétarienne. Par un jour enneigé Capuche de blanc vêtue va voir sa grand-mère comme d’habitude, trouve des traces de sang, les suit et dans une cabane, dans la cave tombe sur un loup blessé qui lui dit que de toutes les options possibles elle avait choisi la pire. Un bon début pour la suite car le loup a très faim mais est très faible. Elle décide de l’aider, elle qui a toujours été un problème pour les autres. Ils commencent à se raconter leur vie et elle lui file son goûter. Mais c’est de la viande qu’il veut le loup en plus d’antibiotiques si possible. De la bidoche congelée ça, va une fois. Va falloir améliorer le menu. Un loup a l’habitude d’être traqué et la Capuche blanche commence à avoir du mal à le nourrir au supermarché du coin.

La suite c’est un peu comme « tu as de grandes dents ». Capuche Blanche va faire le marché en viande fraiche comme elle peut. Le hasard va l’aider et puis quand on en prend l’habitude rien de mieux qu’un loup pour faire disparaître un corps. Donc, on se résume. Le loup et la Capuche se parlent, s’aiment. Capuche et chaperon rouge même combat à croire que la gamine dans le style psychopathe schizophrène vaut le détour. On n’en dit pas plus car cet opus inspiré par les contes du méchant Perrault est une excellente surprise, un petit défi réussi d’écriture et de dessin. Couleurs, trait, ambiance, le loup un bonheur avec ses grands yeux. Mais bon faut pas avoir justement les yeux plus gros que le ventre, enfin on se comprend. Surtout un loup, ça peut lui nuire. White Hood for ever.

Capuche Blanche, Éditions Delcourt, 17,50 €

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