Le Jour où le bus est reparti sans elle, apprendre à revivre

Une leçon de vie, une promenade qui conduit à la sagesse ou au minimum à un regard plus serein sur le monde, Marko au dessin, Maëla Cosson aux couleurs et Béka (association de Bertrand Escaich et Caroline Roque) au scénario ont tracé le parcours initiatique de Clémentine, passager oublié d’un bus qui devait la conduire vers un séminaire qui doit reconnecter son moi. Vaste programme et rien ne se passe comme prévu, ce qui va apporter à Clémentine un sens nouveau à son existence. Un beau voyage auquel on doit croire, histoire de souffler un peu et de garder espoir.

Le Jour où le bus est reparti sans elleElle prend le bus après avoir manqué le lever du soleil. Clémentine a du vague à l’âme et le moral dans les chaussettes. Qui suis-je, où vais-je ? On l’oublie sur le parking et elle est larguée la pauvre. Alors elle écoute les histoires du patron de l’épicerie du coin dont celle qui parle de fatalisme. Il continue et lui parle de chance, de malchance en illustrant à chaque fois son propos par une conte. Clémentine commence à lâcher prise et passe la soirée chez son hôte involontaire. Une adresse mail, un portable, quel réel besoin en a-t-on ? Clémentine découvre les amis de l’épicier qui ne baisse jamais les bras, s’adapte et avance. De conte en histoire, la jeune femme apprend à revivre.

Des contes zen qui font du bien, une thérapie douce dans un monde qui brutalise, cet album est une bouffée d’oxygène. On aime y croire à ces contines un soupçon philosophique que Marko (Les Godillots) a dessiné et mis en scène avec beaucoup de douceur et d’émotion. Il faut saisir les petites joies, les moments d’exception même rares du quotidien, le verre à demi plein. Ce n’est pas simple et demande de la volonté. Et de lire avec attention l’histoire de Clémentine.

Le jour où…, Tome 1, Le Jour où le bus est reparti sans elle, Bamboo éditions, 15,90 €

Le Jour où le bus est reparti sans elle

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