New York toujours pour ce tome 2 de Blue Note à quelques jours de la fin de la prohibition dans les années 30. Un jeune jazzman, guitariste de blues, débarque dans le club d’un patron de la maffia et mélomane. RJ a du talent mais pas trop de jugeote.
Vincenzo est le patron du Dante’s Lodge. RJ, qui arrive de son sud natal, séduit avec sa musique Vincenzo, un connaisseur mais aussi patron de la pègre qui a fait fortune sous la prohibition. RJ prend rapidement ses marques et serait tenté par enregistrer un disque comme lui propose un autre truand. RJ s’impose comme guitariste vedette du Dante et fait de l’ombre à Cab, un autre musicien qui va le lui faire payer. En parallèle, Jack Doyle, le boxeur que l’on a découvert dans le premier tome, joue sa vie dans un ultime combat. Les deux hommes n’acceptent pas les règles truquées. C’est leur faiblesse et leur point commun.
Mathieu Mariolle a écrit le deuxième volet de son scénario sur le personnage d’un musicien génial mais naïf, comme le boxeur du tome 1. Leurs destins se croisent et s’éloignent. La musique, le jazz, sont les piliers de cette fin de règne violent et sans pitié. Un texte sombre et désespéré que Mikaël Bourgoin a mis en images. Il y a plus d’ampleur et de rythme dans son trait qui travaille les personnages, les englobe dans des ambiances et des décors qui explosent comme des coups ou des notes de musique. Un diptyque qui séduit.
Blue Note, Les dernières heures de la prohibition, Tome 2, Dargaud, 14,99 €
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