On sait maintenant que Yin le dragon d’or n’est pas par hasard sur les côtes chinoises occupées par l’armée japonaise. Un mélange bien dosé et subtil de références historiques contemporaines avec la guerre sino-japonaise et de légendes asiatiques pour un conte fantastique qui passe avec le tome 2 dans sa phase action. Richard Marazano a écrit et réalisé le story-board de Yin et le Dragon dont Xu Yao a signé le dessin et dont c’est le premier album en France. Les dragons ne sont pas tous gentils. La preuve.
Le dragon d’or aide Yin et son grand-père à la pêche alors qu’au large les navires de guerre japonais décèlent une créature gigantesque au fond de l’océan. Guang Xinshi le dragon d’or leur raconte le tragique destin de son maître Xi Qong, dragon créateur des hommes qu’il a voulu autrefois détruire. Battu il s’est réfugié au fond des mers mais veut sa revanche au moment où les hommes sont en train de se déchirer. Les Japonais ont massacré les Chinois à Nankin. Un capitaine japonais vient voir le grand-père de Yin. Il est spécialiste de mythologie comparée. Yin est ses copains essayent de l’empêcher de découvrir le dragon d’or qui capture le capitaine désormais dans leur camp. Au large la flotte japonaise est décimée par le grand Dragon et le port doit être évacué. Seul le dragon d’or peut sauver les humains de Xi Qong.
Un conte féérique même si il y a en fond la terrible guerre sino-japonaise, terrifiante de violence et prélude à l’affrontement du Japon contre les Américains. Les dragons sont les dieux de l’Olympe façon asiatique, créateurs et maîtres de toute chose. La petite fille est le grain de sable perturbateur aidé par le dragon d’or redevenu gentil, sorte de Lucifer de retour au paradis. Une histoire que l’on peut lire à plusieurs niveaux quand apparaît le dragon noir de la fin des temps. Pour tout public. Encore un tome pour savoir la fin de cette aventure étonnante au dessin captivant.
Yin et le dragon, Tome 2, Les écailles d’or, Rue de Sèvres, 14 €
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