On sait que le principe même de cette série est de parcourir toutes les Expositions Universelles de la fin du XIXe siècle en suivant les aventures de la jolie voyante et médium Julie Petit-Clou qui grandit au fil des ans. Elle a 35 ans dans ce nouvel épisode que n’aurait pas renié Gaston Leroux. On est en 1878 et Julie va devoir affronter un monstre sanguinaire. Jack Manini maîtrise ambiances, rebondissements de ce feuilleton riche et bien ficelé qui repose sur un dessin de Willem très vivant, bien travaillé pour enrichir action et subtilité des personnages.
A Paris en ce mois de mai 1878, on s’apprête à couper la tête d’un monstre, Pierre Paul Léonard François. Julie Petit-Clou fait un cauchemar dans lequel le tueur sanguinaire s’évade et la recherche. L’Exposition Universelle de 1878 a été inaugurée mais on lui demande d’enlever sa roulotte du paysage sur ordre du phrénologiste Vaudremer. Médecin, il étudie la forme des crânes qu’il palpe et en déduit les caractères de ses patients. Mais Julie est médium et veut le convaincre que voyance et sa spécialité peuvent se compléter. Elle va voir la conférence de Vaudremer mais quand il lui touche le crâne Julie a des visions horribles. Le médecin va perdre la tête au sens propre du terme.
Un polar mais encore une fois avec sa part de grand guignol, d’horreur classique à l’époque de l’Exposition. Manini tire les ficelles en douce même si on se doute rapidement qu’il y a un loup dans la bergerie. Pas la peine d’en dire plus. Il fait bien monter la sauce et c’est la première fois que l’on comprend que le destin de Julie va évoluer. Une histoire complète qui vaut le détour car depuis les débuts de la série on a pris fait et cause pour la belle Julie et toutes les péripéties qu’elle vit dans un cadre historique passionnant où on parle vraiment déjà d’énergie solaire ou de machine à glaçons.
La Fille de l’Exposition Universelle, Tome 3, Paris 1878, Grand Angle, 14,90 €
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