Elle a de la constance Tomoë, prête à tout par amour. Descendante d’une guerrière célèbre et déesse de l’eau, il va falloir qu’elle soit rusée dans ce tome 2 si elle veut arriver à ses fins. Un Japon médiéval du XVe siècle plein de fureur et d’action, de samouraïs que le pouvoir tente et bien décrit par Jack Manini, scénariste toujours inspiré. Et tout autant bien mis en images par Tieko qui reconstitue fidèlement ce Japon de kimonos et de katanas où le fantastique n’est jamais loin.
Tomoë veut libérer son amant Oda pendant que son propre époux et père du jeune homme, le pirate Yoshinaka, est en mer. Mais ce serait un erreur selon le père du pirate qui est certain que le destin de la belle Tomoë et de son terrible fils sont liés. Le triomphe de l’un sera celui de l’autre. Donc impossible que le couple fuit ensemble sinon Yoshinaka sera un ennemi mortel et le destin bouleversé. Yoshinaka offre ses services au seigneur Hosokawa et Tomoë lui montre ses talents de guerrière devenue un moment une tueuse incontrôlable. Mais il faut une raison pour que les armées de Yamana affrontent celles de Yoshinaka et Hosokawa. Un meurtre fera l’affaire et si possible il faut récupérer au passage un miroir sacré symbole suprême du pouvoir.
La déesse de l’eau va faire merveille dans ce jeu de dupes où tous les coups sont permis. La neige tombe sur les samouraïs en cohortes qui vont s’affronter dans une charge héroïque. Quel sera le destin de Tomoë ? Avide de sang et de vengeance la belle sera indomptable et les têtes vont tomber. Il y aura un prix cependant à payer. Une bonne intrigue, subtile et asiatique à souhait avec une pointe de romantisme inattendue. Pas de suite semble-t-il à ce tome 2 qui clôt le diptyque. Dommage car on aurait bien encore fait route avec Tomoë.
Tomoë, Tome 2, Le miroir divin, Grand Angle, 14,50 €
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