Manini, Richez au scénario et Ratte au dessin sont allés faire une belle ballade à la fois historique et sentimentale au pied de la Tour Eiffel. Tout début du XXe siècle, de la Tour on scande au canon l’heure sur le coup de midi. Guignol et son petit théâtre fait sourire les bambins, Paris est presque une fête où l’amour fleure bleue va éclore dans ce tout à fait charmant Canonnier de la Tour Eiffel. Ratte a fignolé son dessin, l’a poussé vers des rives encore plus claires et douces. On rêve et les méchants sont punis.
Pierrot et Colombine vivent un amour de poupées, de marionnettes dans leur petit théâtre en public au pied de la grande dame. Le vieux monsieur Lantier est le canonnier de la Tour et ne doit jamais être en retard. Quand soudain le petit théâtre explose. Gédéon a trop forcé sur la poudre à flash. Et sa poupée Colombine a souffert. Seul Camille qui l’a sculptée peut la réparer mais il lui faut du crin de cheval pour les cheveux. Camille à travers elle rêve de sa Colombine qu’il n’a jamais rencontrée. Son métier c’est ramasseur de mégots et il revend le tabac. La jolie Valentine, enfant trouvée, a un âne dont elle vend le lait aux nourrices en difficulté. Un curieux personnage rode dans le quartier et rachète les objets des mourants. Camille, ancien canonnier de la Coloniale, va devoir remplacer le père Lantier.
Tout se jouera quand Camille rencontre Valentine. Sans oublier un malfaisant qui ferait bien de la belle un fleuron de sa maison close. Le drame l’emportera-t-il sur l’amour ? Vous saurez tout au fil des pages de ce feuilleton romanesque dans des décors parisiens joliment reconstitués. Les petits métiers sont à la fête d’un bonheur bien ancien mais très agréablement remis en place par les scénaristes et les auteurs.
Le Canonnier de la Tour Eiffel, Grand Angle, 15,90 €
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