L’art abstrait à travers le personnage du peintre russe Kandinski et le destin d’un jeune couple qui s’aime, Jack Manini et Olivier Mangin signent un triptyque, La Guerre des amants chez Glénat. Un scénario qui change des classiques habituels, étonne, séduit et le dessin de Mangin tout en souplesse et évocation. Pour en savoir plus ligneclaire.info les a rencontrés au salon du Livre.
Un jeune Américain idéaliste, une jeune Russe passionnée d’art et révolutionnaire, votre histoire commence pendant la révolution russe de 1917.
JM : Je suis parti de l’histoire des débuts de l’art abstrait assez méconnue qui effectivement se déploie à cette période. Kandinski a passé son temps à fuir les guerres. La première guerre mondiale et la révolution soviétique. Il se réfugie en Allemagne, en France à cause du nazisme. Et la guerre le rattrape toujours. Nos albums et nos héros, artiste ou passionné, vont suivre ce périple et le dernier aura Berlin en 1945 comme décor.
On apprend beaucoup dans La Guerre des amants en marge de la partie aventure. Les Soviétiques ont voulu apporter l’art aux gens les plus éloignés des grandes villes avec des trains spéciaux qui projetaient aussi des films comme ceux de Dziga Vertov.
OM : Effectivement, j’ai retrouvé des photos de ces trains qui portaient la bonne parole de la révolution. Notre héroïne Natalia sera sur l’un de ces trains et découvrira aussi la pauvreté de la Russie profonde, de la faim qui va pousser la population des campagnes à des extrémités.
JM : De l’utopie on passe à la réalité. En fait le peuple ne connaissait rien à l’art. L’art est sans objet pour le peuple à cette époque.
Natalia, la révolutionnaire, est amoureuse de Walter, fils de diplomate, idéaliste et peintre. Comme Kandinski il croit à la paix universelle et mondiale.
JM : Natalia est slave, belle, a du caractère et va être confrontée à la dure réalité de la révolution. Sa rencontre avec Trotski sera difficile pour elle comme on le montre. Walter est tout autre et effectivement plus fleur bleue. Mais dans les albums suivants le couple verra sa relation évoluer avec beaucoup de tendresse.
Pour revenir à l’art abstrait cela semble étonnant que la révolution russe s’en préoccupe, non ?
OM : Non, la femme de Lénine était très sensible à l’art, et cela correspondait aux idéaux de l’époque. Le rouge était bien sûr la couleur dominante comme le suggère le titre de l’album et comme on le voit. Ensuite cette période sera occultée sous Staline et reprise quand il mourra. Et aujourd’hui ce qui a été conservé comme œuvres dans les musées est à nouveau visible. Malevitch lui restera en Russie contrairement à Kandinski.
Dans le tome 2 Kandinski est en Allemagne. Et ensuite d’autres idées ?
JM : C’est la république de Weimar. On est dans une nouvelle époque qui finira avec le nazisme et a commencé après la révolution bolchevique en Allemagne. Natalia et Walter ont suivi Kandinski. Le scénario est écrit et l’album devrait paraître début 2014, février ou mars. D’autres scénario, bien sûr. Cela dit je n’écris jamais un scénario en pensant pour qui je le fais. Je suis dans mes cases. Avec des thèmes sous forme de synopsis. J’en ai quatre ou cinq dont un sur 1900.
OM : Pour l’instant on en est à ce tome 2 de La Guerre des amants dont le scénario est bouclé.
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