Un Cabanes-Manchette avec adaptation par Doug Headline plus Cabanes, c’est toujours une fête. Fatale, Nada, La Princesse de sang, on a eu des titres qui vibraient, du Manchette dans le texte remarquablement mis en images par Cabanes, l’un des plus doués auteurs de BD. Cette fois avec Morgue Pleine, un privé ringard, Tarpon, ex-gendarme va se retrouver pris en sandwich dans une affaire pour le moins sanglante et compliquée. Les années 70, Paris, la flicaille, un journaleux sur le retour, va y avoir du monde au balcon, et pas que du reluisant, du sordide malveillant.
Il a du vague à l’âme Tarpon, plus un sou et la descente facile. Il est devenue enquêteur privé mais ce n’est pas la joie. Une de ses connaissance, Foran qui a tout d’un gros frère du maréchal Goering lui propose de l’embaucher pour former des vigiles. Refus catégorique. Pauvre mais riche du cœur comme on dit. Un type qui a une boite et qu’on rackette lui demande aussi de l’aide mais le courant ne passe pas. Enfin il y a une jeune beauté paniquée, Menphis, qui déboule dans son appart miteux. Sa copine Griselda a été égorgée. Ça commence à bien faire pour le Tarpon. Il l’avait croisée sur un plateau de cinéma la gamine qui lui raconte comment elle a trouvée sa copine de piaule zigouillée. Mais Tarpon s’en moque et prend sur la tête un coup de bigophone.
On sait d’avance qu’il va s’y intéresser à la Griselda l’ex-gabelou. Mais il la détente affaiblie par l’alcool. IL va désembrumer ses neurones et aller voir de plus près l’entaille fatale de la Griselda. Commence alors un périple aventureux si ce n’est d’aventurier qu’il raconte en direct live. Un classique besogneux Tarpon et il y a du monde sur le coup et à prendre, des révélations, des rebondissements. Du Manchette tout craché, bien noir avec une brochette de cas sociaux en pleine euphorie. Et le dessin de Max Cabanes, une tuerie c’est le cas de le dire. Sur fond de films très coquins. Tout va se recouper et Tarpon faire le tri.
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