Une évasion sans précédent, celle de Casanova enfermé dans les prisons de Venise surnommées les plombs, une histoire de volonté et de rage contre le pouvoir établi. L’intégrale en format ramassé sort chez Glénat et on y découvre toute la subtilité du célèbre séducteur qui avait le tort d’agacer fortement les grands.
En 1755 à Venise, Giacomo Casanova ne croit pas que le Doge et les puissants inquisiteurs puissent lui nuire. Pourtant il est soupçonné de sorcellerie, de possession d’ouvrages interdits et la jalousie fera le reste. Sans procès il est incarcéré dans une cellule minuscule sous les plombs qui forment le toit du bâtiment. Il se révolte puis, plus diplomate et espérant être bientôt relâché, il fraternise avec son gardien Lorenzo. On lui interdit d’écrire et de lire tout autre livre que religieux. La folie le guette mais il retrouve la raison et commence à se dire qu’il faut qu’il s’évade. A force de maintes ruses il rassemble de quoi creuser le sol de sa chambre. Il va échouer et ce n’est qu’avec l’aide d’un autre détenu qu’il finira par trouver la solution et s’évader ridiculisant ses accusateurs.
On vit avec Casanova dans son cachot obnubilé par l’évasion. Patrick Mallet signe la totalité de cette œuvre prenante au trait léger, clair et naïf qui a paru en trois albums avant d’être rassemblée en intégrale et se lit ainsi plus facilement. On peut se plonger dans cette aventure hors du commun qui vaudra à Casanova d’être ensuite pardonné puisque, il n’a jamais été officiellement emprisonné s’évadant avec brio d’un cachot dont c’était théoriquement impossible.
Casanova sous les plombs de Venise, Glénat, 20 €
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