Les amateurs de pure ligne claire vont être comblés. En rééditant La malédiction des sept boules vertes dont le premier tome Le Voyageur imprudent vient de sortir Paquet leur donne la possibilité de redécouvrir le travail tout en finesse de Laurent Parcelier. Cette quête à travers un monde étrange dont le sort est lié à des mystérieuses boules objets de toute puissance a une vraie fraîcheur tout en soulevant interrogations sur la perception de la réalité et la part de rêve qui fait notre quotidien.
Guilio a trouvé un objet inconnu ramené par son faucon. Lui seul l’a vu et il ne le montre pas. Il décide de quitter la ville située au centre de son monde connu, une immense clairière. Seul un chemin en part et s’enfonce dans une sombre forêt que personne n’a jamais réussi à traverser. Avec lui un bucheron s’embarque dans l’aventure. Guilio est persuadé qu’un autre monde d’où vient l’objet inconnu existe. Le chemin va se révéler bourré de pièges et sans ressources naturelles. Mais porté par sa volonté Guilio n’abandonne pas.
Samuel Épié a repris le travail de Laurent Parcelier et fait la nouvelle couleur de cette série en cinq tomes parue dans les années quatre-vingt. Hormis l’utilisation très appliquée de la ligne claire, Parcelier a su apporter une part de conte au voyage de Guilio, une sorte de Gulliver ou d’Alice au pays des Merveilles. Il ne se laisse jamais démonter et ses rêves sont parfois prémonitoires. Un album qui a un charme authentique et à savourer parmi la production habituelle loin de cet environnement séduisant et poétique.
La malédiction des sept boules vertes, Tome 1, Le voyageur imprudent, Paquet, 13,50 €
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