Des quintuplés sous le signe du loup, en Rouergue, en Aveyron au XVIIIe siècle, Makyo a construit sa nouvelle saga à partir du roman de Michel Folco. Un Loup est un loup, ou le destin d’enfants malmenés par la vie, raconte une France qui bientôt va se réveiller et se révolter. On est encore en Rouergue pas si loin d’un Moyen-Age dur et sans pitié.
Le sabotier de Racleterre n’en revient pas en cette année 1763. Il s’attendait bien à être père mais pas de quintuplés. Pas vraiment un cadeau cinq mouflets à élever, même si la châtelaine du coin se déclare marraine du cinquième, Charlemagne. Comme, en prime, le sabotier a dérangé un escrimeur la nuit de la naissance il se retrouve avec un duel sur le dos. Pas gâté le bonhomme mais il a de la ressource. La marmaille grandit et se soude au fil des ans. Ils font devenir chèvre l’instituteur et curé du coin. Comme un plaisir ne vient jamais seul le sabotier se fait mordre par une vache enragée. A l’époque on ne fait pas dans la dentelle et le sabotier a une fin funeste. Ce qui déplait fortement à ses jeunes enfants. La vengeance se mangera froide et Charlemagne a de curieux pouvoirs.
Une histoire qui s’annonce mouvementée. Les quintuplés ont des grands regards noirs. Les loups rodent sur le Rouergue. On ne sépare pas à long terme une meute de loups. L’entrée en matière est bien campée. Le dessin de Federico Nardo cadre l’action, souligne les caractères, les visages et la violence du temps. Ils ont cependant un côte sympas les gamins qui louchent parfois vers l’Exorciste avec, en plus, heureusement une part d’humour et de dérision.
Un Loup est un loup, Tome 1, Glénat, 14,95 €
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