Un thriller chez les Aztèques. Des copains ou ennemis d’enfance se retrouvent embarqués dans une enquête sanglante. Des jeunes filles sont assassinées et momifiées ce qui chagrine fortement les pouvoirs en place, politique ou religieux. Le Serpent et la lance que signe Hub après son excellent Okko, période nippone, est aussi une mine didactique sur la civilisation aztèque. Œil-Lance est le Sherlock mais pas vraiment aidé par le terrifiant Watson Serpent. Cette fois, dans ce second tome toujours aussi fort aux dialogues clairs et nets, on progresse grâce à un jeune homme, Maison-Vide, au don curieux. Épique et bien mis en scène avec des retours en arrière nécessaires à l’action.

Œil-Lance et Acacitli fuient dans les herbes. Un monstre y est caché. C’est encore un cauchemar pour le jeune homme qui est avec ses amis élèves. Mais adulte, il garde chez lui une momie, celle d’une jeune fille assassinée, et ses sœurs s’inquiète aussi de la présence d’une vieille femme au langage incompréhensible, Tchitchica. Œil-Lance doit se rappeler d’anciens souvenirs pour aider son ancien ami Cozatl. Tchitchica examine la momie pour en savoir plus sur le tueur en série qui sévit. Œil-Lance est persuadé que ses souvenirs sont essentiels à l’enquête dont il a la charge et qui agace l’Empereur.

En parallèle au polar, on a tout un panorama très précis de l’éducation des jeunes Aztèques. Avec tout ce qui peut et nous semble incroyable, sacrifices humains, prêtres tout puissant et bien sûr le personnage de Maison-Vide au nom symbolique car enfermé dans son monde mais aux dons qui vont faire progresser l’enquête. Les flashbacks s’intègrent bien à cet album de plus de 100 pages qui va voir des alliances se nouer, contraintes et forcées. Le tout sur fond d’intrigues et de coutumes très sanglantes. Un dessin de haut niveau, comme le découpage et une suite à venir pour savoir qui est le tueur mais il y aura 5 tomes au total. Patience. Belles couleurs de Li.

Le Serpent et la lance, Tome 2, Maison-Vide, Delcourt, 19,99 €