Il faut bien dire que Sœur Marie-Thérèse des Batignolles est un cas à part mais pas douteux, plutôt un cas d’école. Elle a réjoui des générations de lecteurs et son papa, Maëster, non pas Dieu, en avait fait une incontournable du 9 art, connue comme le loup blanc. Un empêcheur de dessiner en rond de génie, Maëster, qui a fait une pause un peu contraint et forcé. Dix ans qu’elle nous la joue aux abonnées absents. Mais il a repris du service et avec lui la Sœur encore plus disjonctée qu’avant. Le tout en duo avec Julien Solé pour un dessin à deux mains. C’est reparti pour un tour, elle est en pleine forme la diabolique. Une expo lui est consacrée à Quai des Bulles à Saint-Malo du 25 au 27 octobre 2019.
Une entrée en matière campagnarde, champêtre, pour marquer ses dix ans d’absence en compagnie de Jésus, le Portugais. Une variation à la Bardot. Faut le voir pour le croire ce prologue signé par Julien Solé au dessin. Le sauveur d’argent sur sa croix supersonique prend le relais. Dieu change de religion et apparait sous les traits de Monsieur Eddy puis Morgan Freeman servi par Robert Dalban. Il envoie son fils bien aimé en mission histoire de l’occuper. Il va devoir sauver une âme et pas n’importe laquelle. Celle de Marie-Thé, pas moins, qui se fait mettre en taule pour des délits aussi gros que le Vatican face à un géant de l’agro-alimentaire. Elle y est allée un peu fort la donzelle du seigneur. Et dans la salle de justice que du beau monde, à reconnaître et des dialogues ciselés. Le docteur Banner joue au Géant Vert qui s’offre un Jésus.
Un bon gros délire à la Maëster. Elle a eu des soucis la petite Marie-Thé dans sa jeunesse. Julien Solé va-t-il poursuive l’œuvre de Maëster ? Pas impossible mais pour l’instant Maëster ne veut pas lâcher sa chère sœur. On le comprend. Elle donne la pèche Sœur Marie-Thérèse. On la retrouve avec grand plaisir.
Sœur Marie-Thérèse, Tome 7, Ainsi soit-elle, Glénat, 13,90 €
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