La suite de l’adaptation du roman de Barjavel par Jean-David Morvan et Rey Macutay au dessin. Ravage a été écrit pendant la guerre et on comprend d’autant mieux l’ambiance, les destructions des centres urbains, la course à la survie à tout prix. Morvan a cependant actualisé, si ce n’est modernisé le récit en particulier dans le descriptif, les décors et les matériels. Reste que on peut parfaitement ne pas savoir que Ravage est à l’origine un roman futuriste et donc adapté. Un bien ou un mal ? À voir avec le tome 3, le dernier.
Catastrophe à l’échelle mondiale, la ville d’Or va être transformée en ruine. Plus de courant, de communication, les avions s’écrasent, l’homme est allé trop loin. Mais c’est le progrès qui aidera peut-être à reconstruire. François et Blanche décident de tenter le tout pour le tout et de redescendre de la tour où ils sont montés par l’escalier. Ils trouvent un cheval et retrouvent le professeur Fauque alors que la ville est mise en état de siège sous contrôle de l’armée qui abattra les pillards. Le patriarche, beaucoup plus tard, se bat contre le progrès et les hommes qui réinventent les machines. Deux visions qui s’affrontent. En 2052 la ville brûle et les survivants créent des milices armées. Il faut partir de la ville.
Les changements d’époque sont parfois perturbants dans cet épisode et on a du mal à raccrocher le tout. Le dessin ultra-réaliste donne un ton grand spectacle cinématographique, on l’a déjà dit. Au total on y adhère à ce Ravage nouvelles tendances. On se demande comment tout va finir, qui s’en sortira et quel destin a l’humanité. Pas évident cependant d’adapter un poids-lourd pareil en trois tomes.
Ravage, Tome 2, Éditions Glénat, 13,90 €
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