Une série consacrée à ces monstres d’acier qui ont labouré tous les champs de bataille de la seconde guerre mondiale. Machines de Guerre en est à son quatrième volet, avec cette fois deux destins jumeaux, celui du célèbre char T-34 soviétique et celui de l’une des très rares femmes à en avoir non seulement affiné les capacités mais surtout combattu à son bord. Aleksandra Samusenko a vraiment existé et tout ce que lui fait vivre Jean-Pierre Pécau et que dessinent Senad Mavric et Filip Andronik est vrai. Elle a été reconnue héroïne de l’union soviétique pour avoir détruit trois chars Tigres allemands durant la bataille de Koursk. Après le Sherman US, le Tigre allemand, on passe au T-34 qui a été finalement correctement utilisé par les troupes soviétiques et sera le char qui a pris Berlin. On le retrouvera bien longtemps après, du Vietnam à la guerre de Corée. Un album ultra-réaliste qui dévoile la face cachée du monstre d’acier et rappelle le souvenir d’une femme qui ira au bout de sa vie avec un courage et une volonté incroyable.
En Finlande en 1939, les chars russes montrent leur faiblesses. Aleksandra Samusenko qui combat dans l’infanterie en est témoin contre les antichars finlandais. Elle a fait la guerre d’Espagne, ce souvient des T-26 que l’URSS avait donné aux Républicains. Elle est amie avec Livenko qui doit rendre un rapport sur leur utilisation. Aleksandra Samusenko est questionnée par l’état-major sur ce qu’elle pense des chars russes en Finlande. Elle a demandé souvent à intégrer l’école des chars et on décide de lui confier la supervision de la construction d’un nouveau char. Elle réfute la doctrine qui oblige les chats à se suivre en file indienne. A Kharkov, elle retrouve Livenko et découvre le prototype du T-34. Suspension, blindage, deux T-34 vont rejoindre Moscou par la route, 800 kms, pour la parade du 1er mai. Aleksandra Samusenko est à bord et va rencontrer Staline. Il lui faut une armée de T-34 dont la jeune femme sera un peu la marraine.
La suite, ce sera 1941 et l’invasion allemande et la guerre éclair qui balayent même les T-34 pourtant mauvaise surprise pour le Reich. 1942, offensive d’hiver, Aleksandra Samusenko est furieuse de continuer à respecter des consignes suicidaires, un manque de tactique mortel face aux Panzer. On suit la jeune femme tout au long des batailles de chars où elle finit par commander une compagnie de la 1ère Armée de la Garde, rencontrer un para US fait prisonnier en Normandie, et évadé d’un camp. Il se battra avec les Russes. Aleksandra Samusenko ne verra pas le drapeau rouge flotter sur le Reichstag. Elle sera tuée par des éclats de fusées allemandes. Rien à enlever à cet album, ni à y ajouter. Le dessin est sans bavure, très précis. Le dossier final reprend forces et faiblesses, les évolution de ce char mythique ainsi qu’une biographie de Aleksandra Samusenko, personnage rare et hors normes.
Machines de guerre, Tome 4, L’Étoile de Koursk, Delcourt, 16,95 €
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