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Mobilis, Nemo l’immortel passe la main

Revisiter les péripéties aquatiques de ce brave Capitaine Nemo, ce n’est pas nouveau. Jules Verne comme pour la Lune a été un visionnaire. Pour Vingt mille lieux sous les mers tout repose sur le personnage assez ambigu de Nemo qui a un compte à régler avec la Grande Bretagne mais n’en dit rien. Nemo fera partie des héros du film La Ligue des gentlemen extraordinaires, sera un petit poisson avec Pixar. Cette fois dans Mobilis ma vie avec le Capitaine Nemo, Juni Ba garde le profil du héros solitaire mais dans un monde dévasté où rares sont les survivants. Il y aura une petite fille pourtant qui monte à bord mais que va-t-elle devenir ? Un dessin étonnant qui a su se couler, c’est le cas de le dire, avec talent autour des textes bien écrits traduits de l’édition originale par Laurent Laget. Juni Ba était chez Azimuts le 12 octobre dernier.

La mer, une poubelle qu’il est interdit d’approcher car elle appartient désormais aux monstres qui hantent les ruines des ville sous les eaux. Pourtant un bathyscaphe sort d’un énorme engin au fond des océans. Il récupère des objets. Une petite fille se retrouve face à Conseil, un robot sympathique et elle tient un Peter Pan dans ses mains. IL sort et annonce au capitaine qu’il y a un nouveau membre d’équipage. Son nom Arona. Ses parents fermiers l’ont placée dans une capsule de survie pour échapper au tsunami. La voix du capitaine avertit qu’il ne veut pas de mauvaises surprises avec elle quand ils entreront dans le territoire de la mégafaune. C’est Conseil qui a insisté pour l’embarquer. Arona sort et se promène dans le sous-marin qui a bien un nom, Nautilus. Un dessin le montre et il est signé Nemo. Trois mois plus tard Arona joue avec Conseil déguisé en Crochet. Une alarme et elle doit retourner dans sa chambre. Nemo fouille un site avec un autre robot. Aroba finir par sortit et rentre dans le bureau de Nemo où il l’accueille.

On comprend assez vite que la petite fille, au fil des ans va suivre un parcours initiatique afin un jour si elle le peut et l’accepte prendre la place de son mentor immortel. Ce sont toutes ces étapes pas faciles que Jani Ba a mis en images. Même si par moments Nemo retrouve une âme d’enfant malgré des conflits pour le duo. Des chapitres sous forme d’épisodes de feuilleton avec des résumés, de très belles compositions colorées, de l’émotion, une pincée d’humour et des monstres des profondeurs, une vraie affection filiale pour ce Nemo éternel. A découvrir absolument.

Mobilis, Ma vie avec le capitaine Nemo, Éditions Bayard Jeunesse, 160 pages, 17,90 €

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