Olivier Boiscommun est revenu. Son dernier album, Lueur de nuit (Glénat) est une sorte de retour aux sources. L’auteur du Livre de Jack, du Livre de Sam et d’Anges a signé une œuvre tendre qui lui ressemble beaucoup.
Tout commence par un naufrage, celui d’un couple et de leur fils Joshua. La bougie qu’ils tiennent dans leur main est leur vie. Seule celle de Joshua ne s’éteindra pas. Martin, Gabrielle et Émile sont trois jeunes orphelins qui vivent de menus larcins dans la ville. Poursuivis pour une miche de pain ils se réfugient dans une cathédrale abandonnée, lugubre. Peu à peu des visions les submergent à tour de rôle. De quoi leur faire peur et les obliger à s’enfuir mais les enfants restent quand même et découvrent qu’un autre gamin est enfermé avec eux. C’est lui, Joshua, qui est à l’origine des visions. Il va leur falloir courage et obstination pour vaincre les sortilèges de plus en plus éprouvants.
On parlera de conte mais en fait Boiscommun a écrit un récit où action et fantastique se conjuguent ensemble servis par un dessin et une mise en couleur directe d’une rare qualité. On pense évidemment aux enfants perdus de Peter Pan, un thème que Boiscommun a toujours aimé. Il y a ce trait fin et souligné en douceur, capable de faire sourire ou d’effrayer. Un album de très haut niveau avec un cahier de recherches graphiques de 8 pages à la fin et à ne pas manquer l’exposition des originaux de Boiscommun chez Maghen à Paris.
Lueur de nuit, Glénat, 14,95 €
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