Une petite fille qui a des pouvoirs étranges et du caractère, Violette n’aime pas la danse, la musique et la peinture. Une rebelle Violette et une curieuse qui trouve que sa nouvelle voisine pourrait bien cacher un lourd secret. Anne Loyer signe le scénario de Ultra Violette, un personnage malin, bourré de vie et qui ne se laisse pas faire. Au dessin Anaïs Nocera qui donne à Violette un relief pas banal s’appuyant sur un trait parfois volontairement enfantin dans des paysages simplifiés mais que dénote la profondeur des regards.
Violette en rentrant chez elle, une péniche, découvre que Élise Soyeuse vient de s’installer dans la maison du bout du canal. Pas aimable Violette qui dit ce qu’elle pense sans atermoiement. Elle ne supporte pas l’école artistique où son père, peintre qui cherche le succès, la mise. Sa mère s’est fait la malle et elle n’a plus de nouvelles. Violette a un super pouvoir, elle voit au-delà des apparences. Gaël est son copain et est futé. Avec lui elle va s’introduire chez Élise Soyeuse qui habite une maison à la triste réputation. Et si la dame était sa mère revenue en secret ? Violette mène l’enquête et est persuadée qu’Élise est une sorcière. D’autant que son père semble avoir un faible pour elle.
Il y a dans cette histoire la fraicheur de l’enfance, de tout ce qu’une petite fille un peu débrouillarde et à l’imagination fertile peut se raconter. Anne Loyer a su maîtriser à la fois l’intrigue, le suspense et ce côté inventif de Violette. Le texte est enjoué, nerveux et on accroche jusqu’au clin d’œil final. Violette aura-t-elle d’autres aventures ? Ce serait une bonne idée car on la sent bien capable de se trouver un joyeux public la méga reine du canal. Allez Anne, à bientôt.
Ultra Violette, BD Mousse, Éditions Frimousse, 13,50 €
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