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Simenon l’Ostrogoth, quand Sim se dévoile

Simenon continue à tenir la Une chez Dargaud. Après l’adaptation du Passager du Polarlys, on retrouve José-Louis Bocquet au scénario avec cette fois Jean-Luc Fromental et ce n’est pas rien Jacques de Loustal au dessin sous la houlette de John Simenon. Simenon, l’Ostrogoth c’est le parcours du combattant littéraire de celui qui de Sim, prolifique auteur dans les journaux les plus divers va passer au nom mondialement connu de Simenon. Une mue mais qui doit beaucoup à Tigy son épouse, belle et intelligente, artiste. Paris des années trente, le destin du père de Maigret va se mettre en place. Enfin un album intelligent et séduisant.

1931, il y a un bal anthropométrique Georges Simenon à Montparnasse. En 1923, Régine et Georges se marient. Départ pour Paris, il est journaliste, écrivain. On le surnomme Sim. Avec son épouse il y a un pacte. Pas d’enfant, vivre à Paris et chacun son espace. Tigy surnom de son épouse veut aussi faite carrière de peintre. 1923, Sim est secrétaire de Maurras à la campagne. Pendant trois c’est à lui de faire bouillir la marmite. Tigy peint. Sim propose ses récits au Matin à Paris, trop littéraires mais il finit par être publié. Merci Colette. Il écrit à tour de plume, sous des pseudos. Mais il faut payer la chambre et se serrer la ceinture. Tigy commence à vendre. Ils déménagent et Sim ne se laisse pas faire par le patron de presse qui l’emploie. Tigy progresse et son expo Filles publiques fait scandale. Échappée à Bénouville en 1925 ils tombent sur celle qui va désormais les suivre partout, Henriette.

Joséphine Baker croisera leur route, Henriette sera Boule, Sim est l’auteur aux mille noms. Mais il y aura le tournant magique dans sa carrière. On devine lequel avec un épisode saugrenu dans une vitrine de verre. Foujita, ça chauffe avec Tigy. Et un bateau pour repère. Cet album est riche en couleurs, en dessin, en ambiances, en aventures décalées d’un Simenon que la gloire attend avec Maigret et sa pipe. Un voyage d’exception que Loustal a mis en exergue de très belle façon parsemé d’extraits des romans de Simenon. On prend un vif plaisir à suivre Sim, Boule et Tigy. Des fiches des principaux personnages clôturent l’album.

Simenon, l’Ostrogoth, Dargaud, 24 €

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