Des motards et un gamin, Litteul Kévin, Coyote vient de boucler le tome 10 des aventures épiques et picaresques, tendres aussi de sa célèbre tribu qui paraît au Lombard. Car il est effectivement comme ça, Coyote, franc et direct, spontané, émouvant. Il a rencontré Ligne Claire pour une interview parisienne en toute liberté. Propos recueillis par Jean-Laurent TRUC.
Litteul Kévin, c’est un héros enfant qui finalement a souvent le bon sens d’un adulte ?
Il est plus malin que son père, c’est vrai. Mais il n’est pas le seul héros de la série même si elle porte son nom. Il y a un trio formé par ses parents et lui plus, bien sûr, le club des motards. Encore que celle qui commande c’est sa mère. On est dans le cadre d’une tribu à laquelle je suis très fidèle et qui me ressemble car ma vie est comme ça. C’est mon caractère.
Oui. Vous savez on dessine toujours ce que l’on aime. Dans mon cas c’étaient des motos. Je viens de la presse moto. J’avais un gamin et voila comment Litteul Kévin a vu le jour, la chronique d’une vie de couple avec enfant et motos. Il est devenu un héros de BD.
Question banale : l’inspiration pour Litteul Kévin ? Votre vie personnelle, des anecdotes ?
Un mélange. Je raconte une histoire, je peux entendre une blague, la mettre en images, l’adapter au risque aussi que d’autres la reprennent. Il faut apporter de l’humour, un trait drôle, amusant. Raison pour laquelle j’adore les jeux de mots et que j’en utilise pour les titres des histoires courtes. Souvent j’écris le titre et ensuite l’histoire. Parfois l’inverse mais plus rarement.
Le dernier des mots est con dans le tome 10, pas mal, non ?
Oui, mais bon. Par contre quand j’ai dessiné la punition qui consiste à faire le canard, accroupi en n’ayant le droit de dire que coin-coin, je l’ai vécu avec un prof de gym qui nous infligeait une punition semblable. On faisait la grenouille et des tours de piste. Comme j’étais nul en gym, j’ai beaucoup donné.
Vous avez changé d’éditeur. Vous avez aussi une autre série Les Voisins en sommeil ?
Je suis passé de Fluide qui est chez Casterman au Lombard. J’avais l’impression que mon travail n’était plus défendu, que mes ventes baissaient. J’avais aussi des problèmes avec la tarification de ma mise en couleur qui prend un temps fou. La couleur c’est un vrai problème pour qu’elle soit parfaite. On eu un petit soucis avec la couverture du tome 10.
Les Voisins, je pense à leur retour et à ré-attaquer par Les Dessous des Voisins. Au Lombard je dois beaucoup à mon éditrice, Nathalie. J’ai eu du mal avec ce tome 10 de Litteul Kévin. Je n’arrivais plus à dessiner et puis c’est revenu. Je me suis aperçu que j’avais plein de choses à dire. J’ai fait dix Litteul Kévin en vingt ans plus deux Voisins.
Pas pour les albums d’humour. Pour les séries à suivre ils attendant parfois que la série soit terminée pour l’acheter en une fois. Mais c’est vrai que les sorties avec des auteurs qui ne travaillent que sur écran peuvent se succéder rapidement. Un peu dommage pour les dessinateurs qui aiment le travail à la main, bien fait.
De Toulouse à Paris, c’est la moto qui vous a fait monter à la capitale ?
Une dédicace d’abord chez Bulles en Tête, excellente librairie, puis le salon de la Moto sur le stand Harley. Une belle fête pour moi et Litteul Kévin.
Litteul Kévin, Tome 10, Le Lombard, 12 €
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