La suite de la vie tourmentée sur fond d’esclavage de Nzinga surnommée. Pacotille, une grand-mère qui a été enfant esclave. On est au Kongo en 1687. Elle s’enfuira de Martinique mais ce n’est pas pour autant qu’elle conservera sa liberté. Une histoire émouvante qui fait aussi acte de mémoire sur un scénario de Eric Corbeyran avec Aurélie Bambuck. Olivier Berlion, qui était dernièrement à Nîmes a adapté son trait au récit, plus rond, réaliste, mais toujours empreint de poésie. Un album jeunesse indispensable pour expliquer l’esclavage.
Lukeni part en promenade avec sa grand-mère Nzinga, Pacotille. Elle lui a déjà raconté comment des esclavagistes l’avait amenée enfant en Martinique où elle a dû travailler dans des plantations de tabac. Elle a pu s’évader en pirogue et partir avec le jeune Kali. Elle ne garde de sa mère disparue qu’un morceau de son pagne. Ils arrivent sur l’île de Wai’tu Kubuli. Une partie de la population craint que les réserves s’épuisent avec ces nouveaux arrivants. Kali doute et un premier incident l’oppose à de jeunes chasseurs mais le Père Bernard intervient. Il est contre la colonisation de l’île de la Dominique. Pacotille continue son récit et raconte comment elle à pu apprendre à lire avec le prêtre. Mais les chasseurs d’esclaves ne sont pas loin et tout va basculer.
Ces deux albums sont vraiment passionnants. On apprend, on comprend et on revient sur un passé douloureux qui encore aujourd’hui doit être gardé en mémoire. Tragédie humaine avant tout, la vie de Pacotille est aussi un exemple de courage, d’intelligence. Berlion a crée un univers plein de vie avec son talent habituel.
Pacotille, l’enfant esclave, Tome 2, L’île de la liberté, Jungle, 14,95 €
Oeuvre de qualité qui aborde avec sensibilité l’esclavage.