Un philosophe le Tueur qui se pose des questions sur le monde, sur les inégalités, la justice. Depuis que son copain Mariano est mort il a des états d’âme dans ce treizième album de Jacamon et Matz. Se faire oublier quand on a un palmarès comme le sien va être difficile.
Le Tueur retourne dans son refuge mais des hommes en armes l’ont précédés. Et on été tués par ses amis Indiens. Ce qui n’explique pas pour autant les raisons de cette visite. Sa femme et son fils sont en danger si le Tueur reste avec eux. Il faut qu’il prenne la fuite mais il n’aime pas ça le Tueur, ni d’avoir des types à ses trousses. Buenos Aires, Santiago, des agents spéciaux français le contactent et tentent de l’embaucher pour trouver une solution à des cas délicats. Une fin pour le Tueur ?
On sent que c’est le bout de la piste pour Le Tueur, et la série. On y avait pris goût depuis ses débuts à ce personnage pas vraiment sympa, plus près du cobra que du panda. Matz est conteur qui sait noircir le tableau et est un maître du polar. Le dessin de Jacamon a toujours parfaitement collé à ce Tueur froid et distant, intelligent et indispensable. Pragmatique, le Tueur, il va nous manquer.
Le Tueur, Tome 13, Lignes de fuite, Casterman, 11,50 €
Dès le 1er tome, j’ai accroché à la série. L’absence de moralité du personnage ou plutôt sa propre morale en a fait un anti-héros attachant.