On ne présente plus le duo Pico et Ana Ana. Leurs aventures dans la série Pico Bogue en est à son onzième album, L’heure est grave, aux éditions Dargaud. Le frère et la sœur ont toujours des réparties et des réponses pragmatiques avec une pointe de mauvaise foi qui déstabiliseraient plus d’un parent. Mais cette fois, Pico à des interrogations existentielles. Par Sidney TRUC.
L’égalité homme-femme, le harcèlement de rue, les pesticides ou encore l’obsolescence programmée du caramel, toute sorte de sujets d’actualité passent entre les mains de ce duo plein de tendresse et d’humour qui, avec son regard d’enfant, démontre toute la bêtise des adultes. Mais au-delà de ces soucis bien actuels, le tome 11 amorce une réflexion plus profonde sur la perte des êtres chers vue par les enfants. En effet, Papic, le grand père de Pico vieillit, il est fragile et fait un malaise. Cette situation angoisse beaucoup Pico qui décide malgré les interdictions des adultes de partir à vélo accompagné de ses copains pour voir Papic aux urgences.
Des questions imparables sur le déroulement du cycle de la vie, son début, sa fin et comment le souvenir peut perdurer. La nécessité de profiter de chaque instant. L’angoisse et les questions que la découverte de ce cycle peut entrainer chez les enfants et comment ils perçoivent tout ça. Grace à l’humour et à la tendresse des personnages, Alexis Dormal au dessin et sa maman Dominique Roques au scénario dédramatisent le sujet et montrent surtout que les enfants sont pleins de ressources, bien plus qu’on ne peut le penser. Une série à prescrire à tous les parents pour aborder les questions parfois déstabilisantes que peuvent poser les enfants.
Pico Bogue, Tome 11, L’Heure est grave, Dargaud, 12 €
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