Autour de la BD

Les XII Art Strips d’Astérix, des cases en vedette à L’Œil Bleu à Paris

Vous avez dit Art Strip ? Astérix ouvre le bal avec XII Art Strips dont on vous dit tout sur cette nouvelle formule artistique. Tous les Astérix Art Strips sont édités en tirage limité à 30 exemplaires chacun, soit en plexiglas sur aluminium, ou en papier Fine Art Hahnemühle sur aluminium, avec un certificat d’authenticité signé par Céleste Surugue, Directeur Général des Éditions Albert René et Florence Mittnacht, Directrice Juridique des Éditions Albert René. Il y a au dos de chaque œuvre un autocollant qui reprend la numérotation et le nom de l’œuvre. Un texte court associé présente l’œuvre en liaison avec l’album dont elle est (avec le numéro de planche) et avec un certificat d’authenticité signé par les éditions Albert René. Les dimensions et tarifs des XII Art Strips d’Astérix sont disponibles dans le catalogue Astérix Art Strips ou le site internet asterixartstrips.com. Tarifs : de 1300€ à 4200€. Le vernissage de ces œuvres a lieu le 12 janvier 2023 à la galerie L’Œil Bleu à Paris.

Voici comment les créateurs expliquent leur projet :
En créant la marque Art Strips, Jean-Louis Dauger met en lumière les dessins d’artistes de BD et les projette dans le monde de l’Art. Les XII Art Strips d’Astérix en dit encore plus sur le duo René Goscinny et Albert Uderzo. La puissance d’Astérix est la capacité de Goscinny à raconter des histoires et à Uderzo de les mettre en lumière. Plus que des coauteurs, Goscinny et Uderzo étaient amis. Il n’est pas seulement question, ici, d’une symbiose particulière entre le texte et l’image, même si chacun a trouvé en l’autre le partenaire idéal pour développer à la perfection leur humour commun. Ce qui éclate surtout dans la collaboration entre les deux hommes, c’est cette alchimie indéfinissable, aux ressorts secrets et insaisissables. Chaque case, chaque strip, est le témoignage de cette association à nulle autre pareille et donne naissance à une œuvre intemporelle, immortelle.

Sélectionnés sur une période de dix ans, entre 1963 et 1973, les XII Art Strips d’Astérix revisitent des cases parmi les meilleures réalisées en tandem par ces deux génies de la bande dessinée. Bande dessinée de presse quotidienne, le comic Strip a vu le jour aux États-Unis au XIXe siècle. Lorsque qu’un dessinateur créait une bande dessinée, dans les années 50, 60, 70, il travaillait au crayon, à l’encre ou au pinceau sur un format équivalent à un A3. Cette planche A3 était ensuite réduite et transformée en format proche d’un A4. Pour créer un Art Strips, on part de l’œuvre originale, des planches originales de la bande dessinée où le travail de l’artiste était réduit et, on l’agrandit dans un format carré ou rectangulaire. Le grand format permet de mesurer la précision stupéfiante des dessins et révèle le talent artistique du dessinateur. En partant de la matière première crayonnée, l’œuvre dévoile le travail réalisé et les traits jamais gommés.

Dans une galerie, le concept du Art Strips prend toute sa dimension. Le visiteur se retrouve plongé au cœur même d’une bande dessinée. Le passage du monde de la Bande Dessinée au monde de l’Art donne place à sa propre imagination et permet de s’inventer une histoire à travers une image sans texte, avec ou sans bulle, ni récit. Accrocher une de ces œuvres chez soi, c’est comme se raconter une histoire qui appartient à chacun d’entre nous, une histoire différente qui varie chaque jour, selon son humeur.

L’Art Strip, quand le dessin devient œuvre d’art

Les XII Art Strips d’Astérix sont des créations issues des dessins originaux d’Albert Uderzo. En bande dessinée, on a souvent tendance à considérer qu’une case prend toute sa dimension narrative dans le rapport qu’elle entretient avec celles qui l’entourent. Pourtant, le lecteur, surtout enfant, n’éprouve jamais tant de plaisir que lorsqu’il s’arrête sur une case en particulier et qu’il s’égare dans la contemplation d’un détail, d’un décor, d’une posture, d’une ligne ou d’une arabesque qui deviennent dès lors des mondes en soi. La case n’est plus seulement associée au temps de la lecture à proprement parler, mais plutôt à un temps du rêve, l’imaginaire en suspens.

Tout l’enjeu des Art Strips consiste à saisir cet instant suspendu, parfois la durée d’un strip entier, et ainsi retrouver l’infini plaisir des rêveries vigilantes au bord des cases. En s’appuyant sur les planches originales dessinées et encrées par Albert Uderzo d’après les scénarii de René Goscinny, scrupuleusement reproduites à la fibre près, rehaussées des couleurs d’époque, ces cases offrent une plongée dans l’essence même d’un art à nul autre pareil. L’occasion, à coup sûr, de replonger dans un univers qui jamais ne nous quitte – surtout lorsque l’on est tombé dedans quand on était petit.

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