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Largo Winch T22, Les Voiles Écarlates, bons baisers de Russie avec Francq et Giacometti

On l’attendait depuis la sortie de L’Étoile du Matin pour lequel on avait rencontré Philippe Francq. Un Largo Winch, c’est toujours un évènement. D’autant que depuis le changement de scénariste, on avait eu un premier aperçu favorable mais il fallait confirmer et passer à une autre vision comme Philippe Francq le souhaitait des aventures mouvementées d’un des plus renommés héros de BD. Sans oublier enfin qu’il fallait finir un cycle et prévoir de repartir sur de nouvelles pistes. Une sorte de retour aux sources, plus grande finance et poker menteur. Avec Les Voiles Écarlates, on rassemble en un album tout ces enjeux. Eric Giacometti est au scénario. Largo a des ennuis à la hauteur de son empire et des mégalos qui veulent sa peau. Cherchez la femme. Elles ont souvent sauvé Largo.

Il a presque tout perdu Largo. Son groupe est passé entre d’autres mains que les siennes. Sauf que c’est un prévoyant, Mister Winch. Son état-major a, comme d’habitude, des sueurs froides. Et Largo de la ressource pour arriver à s’évader d’un immeuble piégé. Mais un krach à New York, une bombe à Chicago, des morts un peu partout, les ennemis de Largo ont un plan bien huilé mis en marche et les titres qu’avaient planqués Largo pour sauver son groupe sont dans la nature. Ce sont eux qu’on l’invite à venir récupérer à Saint-Pétersbourg. On rameute Kaplan mais si le gouvernement américain apprend que Largo n’a plus ses titres, il peut mettre le groupe sous tutelle. Retrouvailles à Saint-Pétersbourg pour Kaplan et Largo qui va au rendez-vous très spécial qu’on lui propose pour récupérer ses titres. Surprise, enfin même pas pour Largo qui va cependant avoir une bonne fée.

Pas de temps morts, les faits s’enchaînent à grande vitesse, précis. Largo mène à la fois la danse et parfois se laisse conduire. Du grand spectacle aussi dont une course-poursuite très James Bond mais en démultipliée qui vaut le détour. Du visuel dont Philippe Francq décuple la force par son dessin brillant. On y ajoute rebondissements, un suspense bien cadré, on mixte avec la finance de haut vol, des personnages sans états d’âme et au flingue facile, tout y est. Humour aussi et ça c’est nouveau, bien vu. Les dialogues sont nerveux, percutants. Et les héroïnes toujours pleines de charme même quand elles sont malfaisantes. Le duo Francq-Giacometti a dépassé toutes les espérances.

Largo Winch, Tome 22, Les voiles écarlates, Dupuis, 14,95 €

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