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Seuls T14, et c’est reparti pour le meilleur

C’est une série qui aura marqué le siècle précédent (3 millions d’albums vendus, adapté au cinéma) et dont Fabien Vehlmann son scénariste nous avait souvent parlé. Midi Libre en son temps avait publié le premier album de Seuls qui a changé d’éditeur. Bye Dupuis où Seuls avait ouvert le bal il y a 18 ans, hello Rue de Sèvres (deux nouveaux cycles prévus à ce jour) pour des retrouvailles bien mises en musique avec rappel, historique, portraits des personnages, en début de ce tome 14, Les Protecteurs, où on retrouve tous les protagonistes sous le crayon de Bruno Gazzotti et évidemment Fabien Vehlmann au scénario. Donc pas vraiment besoin de relire la totalité des albums (encore que…) pour se replonger avec délice dans les limbes où se baladent les enfants décédés et qui n’ont qu’une envie, s’en sortir. On se réjouit que ce soit le duo d’origine qui reprenne les rênes.

Précédemment dans Seuls, on vous conseille de ne pas zapper les premières pages de ce tome du renouveau. Y en a qui on essayé, ils ont eu des problèmes pour la suite car Seuls c’est du type Lego. C’est Terry le gamin qui résume les deux premiers cycles. Comment sont morts la nuit des anges les enfants de Terry à Dodji, Yvan, Camille qui a dérapé ? Quel jeu joue Saul ? Et le méchant Toussaint, la belle Isaure pas toujours sympa ? Des gamins expliquent pourquoi ils sont dans les limbes, confinement, réseaux sociaux, harcèlement, suicide. L’actualité est rattrapée. La Lumière se bat contre les Ténèbres et il y a alliance sous la tutelle de Saul. Toussaint et ses cavaliers, Isaure plus une arme étonnante, un Protecteur. Dodji aimerait bien que son don, tirer vraiment au pistolet avec son doigt revienne. Pour le petit groupe un seul but, ouvrir les portes du Paradis et partir mais avant il faut ramener la paix dans les limbes.

Vaste programme et on comprend bien que l’épilogue n’est pas pour demain. Les chefs s’imposent, l’action reprend forme et l’idée même du Protecteur est bonne tout en rappelant d’anciens souvenirs diffus. La violence est-elle aussi de la course et on n’aime pas Toussaint. Le tout se tient vraiment bien et mérite qu’un nouveau public s’en empare pour que Seuls tienne la distance. Une bonne écriture claire et un dessin de Gazzotti encore plus puissant qu’avant avec des révélations qui font rebondir l’action.

Seuls, Tome 14, Les Protecteurs, Rue de Sèvres, 12,95 €

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