Le tome 2 de RIP, polar glacé, glacial et noir comme l’enfer. Ce sont Julien Monier au dessin et Gaët’s au scénario qui racontent le destin cette fois de Maurice, un des récupérateurs de cadavres avariés mais pas que. Pas un hasard si il est là, pas par vocation. Il a eu un passé façon brillant si on en pince pour les truands de haut vol. Encore que Maurice il a un point faible, sa fille, qu’il protège par tous les moyens et à tout prix. Faut pas trop le chercher le Maurice. Alors, il nous raconte sa vie qui n’est pas un long fleuve tranquille côté embrouilles et dévastations diverses. Pas de pitié pour les canards boiteux. Et les mouches suivent toujours les charognes. CQFD.
A la base, c’est un taiseux le Maurice dans l’équipe des déménageurs de désabonnés de la vie. Mais vu le départ de ses aventures, il semble bien que malgré l’âge, il ait de beaux restes de trucideur diplômé. Maurice a un passé, celui d’un chef de gang de crevures diverses, blanchiment, racket, matchs de boxe truqués. On en passe et des pires. Avec lui des sous-fifres efficaces qui ne répugnent pas à tuer, mutiler, violer. Jusqu’au jour où Marcello Camperetti, son vrai nom, tombe amoureux. Quand sa femme se fait tuer sous ses yeux, les flics lui proposent de prendre soin de l’avenir de sa fillette. Mais tout a un prix dans ce bas monde. Et Marcello va devoir s’y faire. Ce qui ne va pas être simple. On ne se refait pas.
Un quotidien qui pue la mort, et Maurice va plus loin. Fallait pas l’agacer le Maurice, on va le voir en détails dans cette compilation d’un passé et d’un avenir qui ne repassera pas par la case départ. Tout a une fin mais on se tait. Et on y croit à ces ambiances glauques, violentes, sournoises. Tout en le trouvant quand même sympa Maurice. Enfin presque sympa car c’est du lourd que les deux auteurs ont mis à la sauce parrains vengeurs. On avait déjà dit que le tome 1 était plus que bien. Un dessin écrasant. Cette fois, on dit encore plus. Superbe. On attend le 3 qui sera consacré à un autre cas social de l’équipe. Sans oublier qu’il ne faut jamais péter les plombs plus haut qu’on a le compteur. Belle formule.
RIP, Tome 2, Maurice, Les mouches suivent toujours les charognes, Éditions Petit à Petit, 16,90 €
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