On avait fini par s’y attacher à ce Roi Singe filou, manipulateur, grande gueule, narquois mais fidèle à sa mission de protection d’un jeune moine, Tang, qui part rencontrer le Bouddha. Des combats fabuleux, des paysages dignes de belles estampes, des dieux, des déesses, ce tome 4 ne déroge pas aux qualités de la série depuis les débuts. Chaiko a parfaitement maîtrisé, fait vivre, progresser cette adaptation du roman chinois de Wu Cheng’en qui mériterait une intégrale pour la lire d’une traite. De l’humour aussi et un dessin très expressif, parfois facétieux comme le Roi Singe.
Tous marchent à flanc de montage quand ils croisent la route d’un enfant suspendu à un arbre. Le Roi Singe, qui escorte le moine Tang a un petit doute et accepte de porter le jeune garçon sur son dos. Mais ce n’est autre qu’un démon qui se transforme en énorme rocher pour mieux kidnapper le moine. C’est le Bébé Rouge fils du Démon Taureau vague relation familiale du Singe. Tous les démons savent que dévorer Tang rendrait immortel. Le combat commence mais le démon maîtrise le feu et ils sont repoussés. Des dragons arrivent . Le Rois Singe a appelé celui de la mer pour éteindre les flammes. Échec mais heureusement que la déesse Bodhisattva leur envoie un allié sur avec vase précieux mais piégé. Bébé Rouge ne peut qu’appeler sa mère la Raksasi des Monts Flamboyants, pas une facile la dame.
Un dernier combat en plusieurs rounds et Wukong, qui sert à tout sur ordre de Tang, se métamorphose avec son copain à tête de cochon pour tenter d’éviter un atroce sacrifice. La légende fait corps avec une réalité pleine de péripéties fantastiques, de monstres hideux dont un génial énorme boa pour un combat épique. Un éventail magique, on en passe car c’est aussi ça le Roi Singe, une grande richesse scénaristique bien mise en scène, cadrée, découpée et aux couleurs très riches. Un vrai justicier ce Roi Singe mais aussi bien comme il dit, sublime ou minable.
Le Roi Singe, Tome 4, Les Monts Flamboyants, Paquet, 17 €
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