On dégaine facile dans le coin. Dans la petite ville où habite Eliot, Bianca et Charlotte, les Colt aboient et le croquemort passe. Quand un marchand d’armes ouvre une boutique va y avoir de la manif en vue car les femmes en ont marre de la violence. Six-Coups revient avec un épisode qui met un coup de botte dans la fourmilière machiste du vieil Ouest. Anne-Claire Thibaut-Jouvray et Jérôme Jouvray offrent, comme à leur habitude dans ce tome 2, un petit modèle d’humour, d’action, et d’aventures tout en dégageant une morale sur le débat très actuel du port d’armes aux USA.
Monsieur Johnson est un riche armurier et dans une ville où tout le monde a un flingue, il va pouvoir s’enrichir encore plus. Les gamins ne sont pas épargnés. Il leur offre des séances de tir et il a une fan, Bianca, qui rêve de duels, de révolvers ou de Winchester. Mais une partie des femmes et épouses ne sont pas d’accord. En prime, Albert qui attendait son procès en prison s’évade mais Eliot, jeune adjoint de Will, son shérif de père le rattrape. Charlotte va réaliser un reportage photo pour prendre en défaut Johnson. Le shérif court après la sœur malfaisante d’Albert, Mity, pendant que Bianca fait de la pub pour Johnson.
Les armes ou la vie, Johnson est le roi du deuxième amendement qui permet à tous aux USA d’avoir une arme. Les femmes de Patelin City finiront-elles par imposer leur loi ? Tous les personnages, qu’on connait bien maintenant, sont à leur place, drôles, très humains, et cette comédie de mœurs ne s’en laisse pas compter sur la détention d’arme aux USA tout en conservant la saveur du western bien ficelé avec ses meilleurs codes. Les Jouvray sont en pleine forme graphique et scénaristique.
Six-Coups, Tome 2, Les marchands de plombs, Dupuis, 10,95 €
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