Les Vikings semblent revenir en force dans l’actualité de la BD. Après Harald et le trésor d’Ignir, c’est le Serpent Dieu, nouvelle série qui met en vedette les hommes du Nord, fortes têtes qui n’ont jamais peur mais qui voulaient la connaître car elle donne des ailes. Enfin selon Astérix. Des guerriers mythiques fils d’Odin qui vont intervenir dans des guerres locales, prendre des coups au cœur et au corps. Jérôme Le Gris a tracé le destin de l’un d’eux et Benoit Dellac les a dessiné (Sonora) avec un réalisme qui donne vie à un univers de fureur et de cris. On est dans un drame noir manipulé par les dieux et la cupidité des hommes avides de pouvoir ou de vengeance.
Islande, sur une plage, Ulf, seigneur viking du sud de l’île, recueille un homme inconscient, survivant du naufrage de son drakkar. Son fils Olaf souhaite que l’étranger soit présenté à Freyda, la sorcière car il a une marque étrange sur la poitrine. L’inconnu se nomme Elrik et porte la marque d’Odin, celle des guerrier-fauves, les trois légendaires berserks, choisis par le roi des dieux lui-même et dotés d’une puissance surhumaine. Mais le village d’Ulf est attaqué par les Vikings d’Haraldur menés par la fille de Björn le Brûlé, Nessa. Elrik se réveille de sa torpeur et se mêle au combat, invincible. Il tue le frère de Nessa qu’il fait prisonnière. Il donne la victoire à Ulf et lui explique d’où il vient, qui il est. Banni par le roi Hàkon de Norvège et animé par la vengeance, Elrik va donc prendre part au conflit qui oppose Ulf à Björn le Brûlé, autre puissant seigneur de l’île. Tout en éprouvant des sentiments pour Nessa qu’il libère.
Un héros manipulé qui va choisir son camp tout en créant les conditions parfaites d’une guerre à outrance. Stratège et guerrier d’élite, il va livrer sa vérité, immortel car il ne peut être tué que si Odin le veut. Mythologie, aventure épique, combats de fer et de sang, ce Serpent Dieu dirige ses drakkars dans la bonne direction, celle d’une œuvre structurée, bien balancée aux ambiances glacées. Jérôme Le Gris, après l’excellent Horacio d’Alba, montre qu’il sait raconter des histoires ouvertes à tous les horizons. Parution le 16 janvier.
Serpent Dieu, Tome 1, Les larmes d’Odin, Glénat, 13,90 €
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