Romans graphiques, Casterman propose de retrouver dans une nouvelle livrée les meilleurs titres du genre édités par ses soins. Des récits qui rapprochent le dessin d’une certaine forme d’écriture. Un format poche, ce qui n’est pas une nouveauté en BD mais dans le cas des titres de Casterman qui s’adapte particulièrement bien à la forte pagination. Au programme de cette première salve qui tombe opportunément à quelques petites semaines de l’été (un format parfait pour les transporter sur la plage), on passe de Bastien Vivès à Catel, de Craig Thompson à Baru. Au prix sympa de 10 à 12 €.
Ce qui permet de se pencher sur ce phénomène éditorial dont Casterman a fait très tôt l’un de ses chevaux de bataille. Mais quels critères permettent de ranger une bande dessinée au rayon des romans graphiques ? Comme le rappelle sur le site de l’éditeur, Benoît Mouchart, directeur éditorial BD de Casterman, il y a des éléments plus ou moins objectifs qui permettent d’attribuer le qualificatif de roman graphique à une œuvre : « Sans doute effectivement la forte pagination, proche de celle des volumes littéraires. Elle promet un temps de lecture plus long que celui d’un album traditionnel. Peut-être aussi le noir et blanc, ou tout au moins un traitement chromatique stylisé, qui rapproche le dessin d’une forme d’écriture. Le récit quant à lui révèle une expérience intime, parfois autobiographique mais toujours universelle, qui témoigne d’un fait d’histoire ou de société. »
Alors est-ce que le roman graphique est une vision élitiste de la BD traditionnelle, être aussi une mode où il y a à boire et à manger ? On pourrait parfois le croire (en être certain mais pas cette fois NDLR) et sortir une collection comme Les Incontournables du Roman Graphique à prix découverte ne peut, au contraire, qu’ouvrir le genre à tous les lecteurs. Et Benoît Mouchart d’ajouter : « Ces six livres que nous proposons de découvrir cet été à un prix découverte sont l’œuvre d’auteurs majeurs. Dans Kiki de Montparnasse, Catel et Bocquet font revivre la bohème parisienne de l’entre-deux guerres. Le Piano oriental de Zeina Abirached ravive le souvenir d’un Liban disparu, trait d’union linguistique et musical entre l’Orient et l’Occident. Avec L’Autoroute du soleil, Baru nous replonge au milieu des années 1990, au moment de la montée en France du Front national. Quartier lointain de Taniguchi évoque ce moment de la vie adulte où l’on pose enfin un regard compréhensif sur ses parents. Dans Blankets, Craig Thompson confesse ses émois d’adolescent bousculant ses tabous religieux pour vivre son premier amour. À travers Polina, (un de ses grands albums NDLR), Bastien Vivès raconte une initiation à l’art à travers le portrait croisé d’une jeune danseuse virtuose et de son professeur exigeant. Tous ces ouvrages résonnent d’une voix singulière et familière à la fois parce qu’ils font écho en chacun de nous, quelle que soit notre propre expérience de la vie. »
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