L’Arc de Triomphe à Paris est hanté. Ou mieux, il abrite de bons génies qui veillent au grain avec en tête le locataire éternel des lieux, le soldat inconnu. Les Génies de l’Arc de Triomphe (Glénat) ont de la ressource.
1855, l’Arc de Triomphe se construit. Rude va y sculpter le retour de l’armée d’Égypte mais il lui manque un modèle. Un ancien grognard va faire l’affaire pour La Marseillaise mais il va devenir une âme errante qui retrouve ceux qui feront partie de la célèbre fresque. Même chemin pour les Poilus de 14 et une épouse qui recherche son mari dans les tranchées. Ils passent la frontière qui les fait devenir des génies de l’Arc de Triomphe et qui assistent aux tourments de l’Histoire de France, tous soldats tombés pendant la bataille. Et comme ils ont tout le temps devant eux ils n’hésitent pas à se mêler des affaires des gens qui leurs plaisent.
Beaucoup de poésie et d’idée dans cet album. Difficile désormais de passer à l’Etoile sans regarder l’Arc de Triomphe d’un autre œil. On est dans la vie cachée de l’un des plus connus monuments français. C’est amusant, bien tourné par Jean-Louis Fonteneau et deux dessinateurs réalistes, Erik Arnoux et Chrys Millien. On se prend au jeu et on pourrait presque y croire.
Les Génies de l’Arc de Triomphe, Glénat avec les éditions du Patrimoine, 13,90 €
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