On ne parlera jamais assez de la Résistance en France pendant l’Occupation allemande, de celles et de ceux qui ont combattus très tôt, y ont laissé leur vie, ont été déportés, pas de ceux qui au dernier moment à la Libération en 1944 s’y sont ralliés par opportunisme. On sait le succès mérité de Madeleine résistante de Jean-David Morvan et Dominique Bertail. Deux titres sur le sujet viennent de sortir, un nouvel Escape Game des Enfants de la Résistance, autre série qui obtient un grand succès et une étude très documentée sur le Réseau Comète qui ex-filtraient de France les pilotes alliées dont les avions avaient été abattus.
Avec L’Escape Game des enfants de la Résistance, après un premier tome consacré à l’évasion d’un aviateur anglais, Rémi Prieur et Mélanie Vives d’après la série de Vincent Dugomier et Benoît Ers, on s’intéresse cette fois au ravitaillement clandestin. Tickets de rationnement, tout est sous contrôle mais il y a un stock de papier à faire parvenir à un atelier clandestin qui imprime des tracts contre l’occupant. A vous d’aider François, Eusèbe et Lisa, déjouer les pièges, trouver les messages et le bon itinéraire. Tout l’univers de la BD est re-transposé dans cet escape game. Le lecteur, vous, est le maître du jeu. Un livre qui demande réflexion et astuce. Une boite à outils est incluse dans l’album. Très bien fait.
Pour le Réseau Comète de Jean-Yves Le Naour, Marko et Holgado c’est une page d’Histoire à laquelle on est convié. Quand des avions alliés étaient abattus après être allés bombarder l’Allemagne, les équipages sautaient en parachute quand ils le pouvaient. Et se retrouvaient en France, en Belgique occupées et en uniforme. Il fallait les récupérer, les prendre en charge et les diriger vers le Pays Basque, l’Espagne mais avant ne pas se faire arrêter par les Allemands. Le réseau Comète qui portera ce nom à partir de 1942 est fondé en 1941 en Belgique. Une filière d’évasion vers le Sud qui passera par Paris, le Pays Basque et l’Espagne où il faut cacher les aviateurs avant leur prise en charge par le consulat anglais. Une des dernières passeuses de Comète, Christiane Saldias, témoigne, raconte la tragédie de Noël 1943, comment on redonnait une identité aux pilotes et les obligeant à se taire car ils auraient été immédiatement reconnus, ne parlant qu’anglais. Les femmes vont jouer un rôle majeur dans Comète. Arrestations, déportations, évasion, un album qui se lit d’une traite.
Le réseau Comète, La ligne d’évasion des pilotes alliés, Grand Angle, 14,90 €
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