Le Groupe Prospero est de retour pour contrer les menées fascistes, antisémites qui s’imposent en cette fin du XIXe siècle. En France et ailleurs. Beauté Noire se dévoile dans ce tome 2 avec toujours bien sûr Noël Simsolo au scénario et Olivier Balez plus Philippe Nicloux au dessin. On oscille entre feuilleton et thriller réaliste sur fond de grande Histoire. Des méchants, des justiciers, Zola, Dreyfus, Clemenceau, tout fonctionne avec efficacité. Un peu de retard pour cette chronique, l’album est sorti depuis plusieurs semaines.
A Bruxelles en 1898, un industriel en faveur du socialisme, Vansaul, est assassiné par une tueuse, habilleuse de la cantatrice Maria Schitzberg. C’est le groupe Teufel qui a commandité le meurtre et la chanteuse en fait partie. Le Groupe Prospero doit réagir alors qu’on s’apprête à condamner Zola pour avoir oser défendre Dreyfus. L’antisémitisme fait rage et des amis de Zola sont visés. Le traître Rimaud a réussi à échapper à Prospero. Natacha Szaeko, fausse habilleuse mais meurtrière accompagne la cantatrice à Alger. Mais la duchesse Spitz se rapproche d’elle alors qu’on cambriole la demeure du marquis Rey qui est tué, un défenseur des opprimés. Le groupe Teufel passe en force. Comment Beauté Noire et Prospero vont-ils pouvoir contre-attaquer ?
Des personnages hauts en couleur, des manigances, des coups tordus, Clemenceau, Alger capitale de tous les dangers, magie sur scène, on va conclure ce premier cycle mais rien n’est encore joué. Prochaine destination Moscou. Un rythme d’écriture très cinématographique propre à Simsolo. On voit par contre un peu trop le mélange du dessin à deux mains. On a aimé les rappels pertinents sur les extrémismes de l’époque que l’on retrouve aujourd’hui. Aventure et prise de conscience, le mélange est efficace.
Beauté Noire & le Groupe Prospero, Tome 2, Les Dreyfusards, Glénat, 15 €
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