Un nouveau Androïdes, le sixième, une série qui marque des points à chaque titre. On est toujours dans des scénarios régis par les lois de la robotique d’Isaac Asimov. Christophe Bec les manipule dans tous les sens. Cette fois, au cœur d’une guerre sans pitié contres des aliens Mantas, deux androïdes haut de gamme vont déserter. Étonnant car ils n’ont pas de sentiments humains. Alors pourquoi et, surtout, est-ce-que le phénomène risque de s’étendre au moment où la situation pour les humains est délicate. Erion Campanella Ardisha est pour ce tome au dessin. Du grand spectacle efficace et des interrogations variées qui font monter le suspense.
Les Mantas menacent les Terriens qu’ils veulent envahir. On leur oppose des androïdes de combat, des Holaws de classe inférieure et des Holaw Wander, dotés d’une intelligence artificielle, le summum, capable de réfléchir et d’agir. Les Mantas peuvent prendre le pouvoir sur les humains et les forcer à se suicider. Un gigantesque vaisseau Manta est un piège mortel pour les Terriens impuissants. Des milliers d’androïdes sont envoyés sur une planète intermédiaire pour les affronter. Les androïdes Wander n’ont pas d’états d’âmes et s’adaptent sans points faibles. On demande à leur créateur, le professeur Mann, d’élever à 100% leurs capacités opérationnelles. Ce qui empêchera de contrôler leur IA. Il obéit. Et, surprise, deux Wander désertent en plein combat.
On en reste à cette situation paradoxale et qui aura des suites bien sûr. Que leur est-il arrivé ? A découvrir. Des androïdes qui vont philosopher, mais jusqu’où. Bec a bien maintenu le cap de son sujet tout en développant une théorie parfois un peu complexe et en y ajoutant un coup de théâtre qui surprend mais bien venu. Dessin clair et net, découpage et ambiances idem. Un épisode qui tient la route des étoiles.
Androïdes, Tome 6, Les déserteurs, Soleil, 14,95 €
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