On avait interviewé Dobbs et signé une page dans le dernier numéro de Zoo sur le sujet. Sa Majesté des Ours a été une oeuvre à collaborations multiples, une aventure animalière sur fond de fantasy signée par Vatine pour le story-board, Cassegrain au dessin et Dobbs au scénario. Des ours qui ont un royaume puissant se méfient des humains, d’une sorcière revancharde. Un jeune héritier aventurier et sa copine, tous les ingrédients sont là pour s’embarquer, c’est le cas de le dire, dans cette croisière vers les Colonnes de Garuda.
Quand on recueille sur la plage un jeune humain qui en prime est un mort vivant, les ennuis commencent au royaume de Holmgaard, où les ours règnent en maître. Le roi demande à son fils , Kodiak, de le rejoindre car il veut qu’une expédition soit menée vers l’endroit d’où vient le jeune garçon. Il semble que la sorcière Kalygaryd soit bien vivante et monte une armée de mercenaires humain zombies pour conquérir les cités animales. Il faudra aussi parlementer avec le peuple du ciel et la copine de Kodiak, Théléme expert en tir à l’arc, se cache à bord du navire qui emporte les émissaires. Mais la navigation vers les Colonnes de Garuda ne va pas être de tout repos.
Du classique en terres connues à influences visibles sur un dessin qui cartonne. Comme le disait Dobbs « le passé de Didier Cassegrain chez Disney ressurgit parfois. Il y a forcément du Conan dans Sa Majesté des Ours, mais aussi des touches discrètes de Dark Cristal, de Dragonslayer, des œuvres de Frazetta, de Don Bluth, de Ralph Bakshi. Mais c’est peut-être un leurre, qui sait ». On joue aussi, on l’a dit, gagnant Brisby, Robin des Bois et Basile détective privé pour la chauve-souris. Voire Homère. Le résultat fait le poids, accroche. Un bel album efficace et artistiquement bien construit.
Sa Majesté des Ours, Tome 1, Les Colonnes de Garuda, Comix Buro, 14,50 €
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