La suite de l’affaire Kim Philby dans ce tome 2 des Cinq de Cambridge. La plus tordue des manipulations du KGB avait pour cadre le gouvernement britannique. Par idéologie, des étudiants très british, avaient basculé en faveur du communisme. Après Les Cosaques d’Hitler, Olivier Neuray (Makabi) et Valérie Lemaire continuent leur saga en lien avec Les Cosaques. On est à la veille de la guerre et il va falloir aider l’URSS malgré un Staline ingérable.
Philby est en Espagne où c’est la guerre en 1938. Il a été blessé et est décoré par Franco, lui le communiste agent secret. Maclean retrouve Burgess dans une orgie qui lui confie que les Français ne veulent pas affronter Hitler. Charge à lui de faire passer l’information aux Soviétiques. Ils se retrouvent tous à Londres. Staline se laisse convaincre de s’allier à l’Allemagne de façon à en tirer des avantages territoriaux. Il n’est pas convaincu que la France et l’Angleterre bougeront si la Pologne est envahie alors que les cinq en ont les preuves. Impossible pour eux de rendre leur tablier aux Soviétiques même si leur conviction est de lutter en priorité contre l’Allemagne. Londres est bombardée et Philby donne des renseignements au NKVD qui les transmet sur ordre de Staline aux Allemands.
Un jeu compliqué pour ces cinq espions qui sauront aussi que les Anglais, Churchill en tête, se méfient de l’ours soviétique. Staline ne va pas apprécier. Philby et ses copains vont avoir leur part de responsabilité dans la suite des évènements. On le verra dans le prochain album. Toujours un dessin prenant, de qualité, et un scénario bien bâti pour ce film d’espionnage authentique.
Les Cinq de Cambridge, Tome 2, 54 Broadway, Casterman, 13,95 €
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