Au départ ce devait être les aventures du Nyctalope Théo Sinclair. Pour des questions de droits on est passé à L’Œil de la nuit dont le tome 3 est un vrai plaisir à tous les niveaux. Un feuilleton avec méchants, monstres, personnages historiques, le Nyctalope a fait ses débuts au début du XXe siècle dans un feuilleton quotidien de Jean de La Hire. Serge Lehman l’a revisité, rendu plus nerveux, musclé au sens propre du terme avec Gess au dessin (L’Esprit du 11 janvier). Nosferatu est de retour.
Il est devenu un héros au cœur artificiel et aux super-pouvoirs Théo Sinclair. Mais les maléfices se réveillent avec un jeune homme, Charles, qui invoque le druide noir, un clone de Dracula et de Nosferatu. Charles a désormais une personnalité à la Jekyll et Hyde. Clemenceau vient demander son aide à Théo Sinclair dont l’ami le docteur Al-Mansour est en catalepsie. La faute au fakir fou Ardavéna que va devoir affronter Théo. Charles erre dans Paris, envoûté. Hermine d’Albury, jeune femme casse-cou, demande à Théo de l’aider à libérer son cousin Charles du pouvoir démoniaque du druide. Mais d’autres démons rodent et Théo, l’œil de la nuit, son surnom de guerre, fait face avec l’aide du sage Dubnotal.
On se balade entre réalité et occultisme, magie et sciences. L’Œil de la nuit est un pot-pourri judicieux dans lequel le fantastique cache son jeu, pimente à dose savante l’intrigue. De souffreteux dans le premier tome, Sinclair est devenu beau gosse désinvolte et séducteur. Regard infrarouge, Théo Sinclair a de la ressource et un bel avenir. Gess en assure au dessin l’assurance et le charme.
L’Œil de la nuit, T3 Le Druide noir, Delcourt, 15,95 €
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