On retrouve l’auteur du Prince, Machiavel, à Florence à la fin du XVI siècle où désormais il joue au détective plus ou moins privé. Les Enquêtes de Machiavel en sont au deuxième épisode. Il a dans le premier tome été confronté à l’affaire du moine exalté Savanarole déstabilisante et dangereuse. Jean-Marc Rivière avec le dessin réaliste travaillé de Gabriel Andrade a donné un nouveau destin à Machiavel, Sherlock d’un polar historique où tous les coups sont permis au royaume des Médicis.
On se bat, on s’envie, on s’assiège en Italie en 1499. Pise s’oppose à Florence, on envoie des espions et on meurt beaucoup. Les grandes familles veulent garder leurs privilèges en se démarquant des Médicis alors qu’on va élire le Conseil de Dix qui régente la ville. Machiavel est présent aux côtés de Soderini qui l’emploie comme secrétaire. Florence joue gros sous l’œil de Rome et de Venise. Dossi commissaire qui revient du camp de Pise où le siège ne donne rien a des informations capitales. Mise chercherait une relique perdue, le cœur du Magnifique, Laurent de Médicis, et son trésor. Une légende ou la réalité ? Machiavel est persuadé que le risque que Pise retrouve le trésor et batte Florence. Il reçoit pour mission de démêler l’affaire à tout prix alors que des espions et des tueurs arrivent. Machiavel fait face à Pierfrancesco Médicis, s’assure de l’aide du peintre Boticelli.
Une reconstitution parfaite de la Renaissance italienne dont le scénariste est un des spécialistes. Les détails sont peaufinés. Les ambiances sont tordues à souhait et le maître d’arme qui apprend l’épée à Machiavel a un petit ait de celui de Kaamelott. Machiavel lui ressemble à Fabrice Lucchini. Un vrai soucis du détail, un rythme soutenu et une progression efficace de l’intrigue et du suspense pour trouver bien sûr le trésor.
Les Enquêtes de Machiavel, Tome 2, Le Trésor des Médicis, Glénat, 14,95 €
Articles similaires