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Le Clan des Otori, le Japon de Lian Hearn

Un Japon médiéval non pas fantasmé mais mais mythifié, le Clan des Otori est le parcours d’un jeune homme aux origines mystérieuses adopté par un chef de tribu tout puissant. Parmi les premiers catholiques, Takeo a aussi des dons qui décuplent ses sens. Mais quel est le but caché du seigneur Otori et que vient faire dans cette aventure très machiavélique dame Shirakawa ? Un environnement très imprégné de théâtre japonais mais aussi d’action, de manipulation et d’influences psychologiques, de choix à faire, Stéphane Melchior (Les Royaumes du Nord) et Benjamin Bachelier au dessin s’étaient déjà rencontrés pour Taïpi. Une fresque très évocatrice adaptée des romans de Lian Hearn.

Tomasu fuit les meurtriers qui ont tué sa famille et tous les habitants de son village sous les ordres du seigneur Tohan qu’il a désarçonné. Il se heurte à un samouraï, Otori Shigaru, qui refuse de le livrer à ses poursuivants et les repousse. L’homme se doute que Tomasu est un invisible, un japonais récemment converti au catholicisme. Otori le rebaptise Takeo qui se souvient des siens mais suit Otori qui va le présenter à dame Maruyama. Cela provoque chez lui une perception nouvelle avec ses sens qui ont multiplié leur puissance. Maruyama décèle chez le jeune homme des dons cachés comme l’a déjà fait Otori. Rentré chez lui dans son fief, Otori décide d’adopter Takeo en hommage à son frère disparu au combat contre Tohan. De son côté, la jeune Hirakawa est otage de Masayoshi qui a trahi les Otori.

On comprend vite que tout va résider dans la rencontre probable des deux jeunes gens, le pourquoi de cette adoption et des dons de Takeo, sans oublier une vengeance probable liée aussi à ses origines. Le fil de l’intrigue se déroule peu à peu et rien n’est vraiment le fruit du hasard. Sans oublier le jeu complexe de dame Maruyama face à la jeune Hirakawa. Tout est très subtil dans ce drame où Takeo sait tout, capable de se mouvoir invisible. Sera-t-il fidèle ? Du ciselé aussi bien d’ailleurs dans le récit que le dessin qui s’impose, marque de bonne façon les ambiances, relève tous les détails nécessaires à l’action si bien déjà mis en scène par Lian Hearn. Du grand art qui sort évidemment de l’ordinaire.

Le Clan des Otori, Tome 1, Le silence du rossignol, Gallimard BD, 17,80 €

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