Qui sait comment était le rhinocéros avant de se laisser piéger par un Parsi gourmand ? Et bien il était tout mignon, la peau douce, sans plis, avec une gentille petite corne sur le nez. Du beau bébé joufflu, un peu taquin et surtout glouton. Le Parsi sur son île déserte et paradisiaque au bord de la Mer Rouge faisait des gâteaux, crémeux, à l’odeur attirante. Le rhinocéros était un mal élevé. Et dévore le gros gâteau. Pas content le Parsi qui tend un piège astucieux au rhinocéros parti prendre, sans sa peau, un bain de mer. La suite vous la lirez dans cette jolie adaptation du conte de Kipling auteur bien sûr du Livre de la Jungle.
Au dessin c’est Pedro Rodriguez qui signe au total quatre contes de Kipling tirés des Histoires comme ça. Son trait est parfait pour cet album jeunesse, très évocateur, qui dit tout, avec poésie et humour, sur des grands mystères animaliers. Pedro Rodriguez aura à chaque fois un scénariste différent. Martin Powell est celui de la peau du rhinocéros. On avait adoré son Macabre, des nouvelles horrifiques qu’une fois encore son dessin faisait vivre avec un ton juste, un peu à la Tim Burton. Son rhinocéros est drôle, assez cartoon, Tex Avery ou Chuck Jones. Cela devrait plaire à un large public par la force évocatrice du dessin.
La Peau du Rhinocéros, Emmanuel Proust Jeunesse, 9,95 €
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