Dernier volet des aventures épiques et démoniaques du couple Lee et Berg. Môbius est l’histoire de la mort qui permet de rejoindre un des milliers de mondes concentriques qui nous entourent, le nôtre étant le noyau primitif. A travers ces mondes les Voyageurs sont des agents très spéciaux qui eux se souviennent d’où ils viennent, peuvent mourir volontairement pour s’y promener en mission. Avec pour ordre de faire la peaux à neuf démons qui les poursuivent et leur patron Deng. Igor Kordey au dessin mène la danse, efficace comme toujours, très présent et puissant sur un scénario de Jean-Pierre Pécau qui pour cette conclusion assez classique fait dans le combat ange et démons, assez sympa il faut bien le dire, une part de romantisme en plus.
Une sorcière, une Kriss gitane, aurait sauvé le dixième démon. Mais comment ont-ils fait sans être morts ? Dix démons ou neuf, Lee et Berg s’interrogent car cela pourrait être une piste pour trouver Deng. Le dixième pourrait être un traître contre Deng. Le couple arrive dans un ville aux aspects maya et le démon Embrasé les attaque. On pratique des sacrifices humains et les trois chuchoteuses leur filent un coup de main. Ce qui ne lui évite pas avec Lee de mourir à nouveau. Pourtant ils n’ont pas changé de monde et rejoignent un campement gitan alors que les trois chuchoteuses leur ont volé leur bagues magiques. Lee et Berg se réarment dans une ancienne cache militaire et vont aller faire un carton difficile au pied de l’arbre à toutes graines.
Il faut accepter de se laisser mener sans vraiment trop chercher à tout comprendre. Western, fantastique, gore, des diables pas vraiment rigolos, des zombis dans les limbes, la logique c’est finalement de dégommer les démons dans des décors sublimes. Le reste c’est la sauce que Pécau a ajouté pour lier le tout. Sa recette a de belles saveurs encore une fois qui s’appuient sur le talent de Kordey. Point final ? Pas sûr.
Môbius, Tome 3, Le retour des âmes mortes, Delcourt, 14,95 €
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