On l’attendait, c’est vrai, ce Buck Danny Origines, Le Pilote à l’aile brisée. A plus d’un titre. D’abord parce que c’est Yann qui est au scénario de ce diptyque qu’aurait dû dessiner Arroyo. On en avait parlé avec les deux auteurs et c’est finalement Giuseppe De Luca qui le signe. Ensuite parce que cet album s’inscrit au tout début de la série, après Les Mystères de Midway. On revient donc sur la jeunesse de Buck, ses débuts, ses traumatismes familiaux (là on est gâté), son passage de l’US Army Air Force à la Navy. Rien à dire sur le scénario très ambitieux mais assez efficace sauf que, Yann, en 1942 les USA ont 48 états pas 50 donc pour les étoiles de maman Danny il y a du rab. On ajoute pour la doc que sur un porte-avions, les pilotes et les marins ne portent pas de blouson A2 de l’Air Force. Allez, on arrête de pinailler mais quand on aime…
Juin 1942, Danny et ses copains débarquent à New-York en permission. Quand il arrive chez lui, il apprend que son père vient de mourir. Sa mère et son jeune frère sont bouleversés. Buck ne pourra pas se réconcilier avec son père Walter avec lequel il était en froid. Mais avec « Microbe » son petit frère c’est la joie des retrouvailles. Buck lui raconte ses combats et repart sur le front du Pacifique. Dans son Wildcat de l’escadrille de la Mort qui fauche, il sauve un copain pourchassé par un Zéro avant de se poser en catastrophe sur l’Enterprise, le Big E où, capitaine de l’Air Force, il a été muté dans la Navy où ce grade n’existe pas comme d’ailleurs les suivants ou correspondent à des commandants de bâtiments. Mais Buck va vite faire ses preuves.
Au fait qui c’est Steven, le marin que semble reconnaître Buck ? Va falloir se replonger dans Les Japs Attaquent et Midway. Et le sous-marin jaune dixit Danny (clin d’œil au Yellow Submarine ?) Il a eu bien des soucis enfant et ado ce brave Buck (parfois étonnant même avec la charmante Madame MacNamara) mais tout se tient à peu près. Cela le rend plus humain, moins lisse. On retrouve avec Yann l’esprit Charlier en plus hard. Et le professionnalisme de Yann fait le reste dont cette bonne séquence de Buck en train de délirer perdu en plein océan. Idem pour l’insertion de croquis explicatifs dans les pages comme dans les premiers albums. On passe au dessin. Le défi était costaud pour De Luca qui est, lui, fidèle en partie au Hubinon des années 50 tout en apportant sa touche. Buck jeune, son père, les officiers japonais qui parlent beaucoup, les décors, les ambiances, les avions, on adhère sans trop de problème. Belles couleurs aussi, ce qui n’est pas neutre. Et si Yann continuait, passait à Tumbler, Tuckson… et Lady X (le rêve) pour nous en dire plus sur leur jeunesse au fil des pages de prochains albums ?
Buck Danny Origines, Tome 1, Le Pilote à l’aile brisée 1/2, Dupuis, 14,95 €
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