Elle poursuit son périple aventureux en Abyssinie, la romancière à succès Renée Stone avec toute une bande de plus moins doués baroudeurs, amateurs et professionnels sans oublier un amoureux transi, John Malowan. Tous n’ont qu’un objectif, décrypter la tablette au trésor dont une copie a été faite. L’Éthiopie des années trente, Haïlé Sélassié futur Négus, un clone d’Henri de Montfreid, un autre de Peter Ustinov et de la chère Agatha Christie, le tout sur un scénario écrit par Julie Birmant qui a su se faire plaisir et tracer une fresque endiablée au ton subtil des meilleurs feuilletons. Clément Oubrerie apporte tout son talent du découpage, des ambiances et dramatise ses personnages un soupçon plus réaliste que d’habitude. On est dans une balade plaisir, où action et poésie sans oublier l’humour, comme dans l’œuvre d’un Kessel ou d’un Montfreid, savent se partager la tâche.
Renée Stone et John Malowan sont arrivées sur une rive du lac Tana en Éthiopie. Ils ont échappé de peu à Stanford face à Frick associé à Graham Gray le journaliste. Alfred est lui aussi dans le coup mais Gray fait le ménage. Renée et John s’enfuient. Ils sont contraints de faire cause commune et Renée sait que John l’archéologue a fait une copie de la tablette assyrienne. Qu’il faut à tout prix traduire. Le hasard les fait tomber sur Gray à bord d’une barcasse digne d’African Queen, en compagnie de Frick partis à leur recherche. Gray en bon journaliste prépare une série sur leur épopée. Ils arrivent enfin à Djibouti où Frick leur raconte son amitié avec le père de Malowan. Et ses trafics divers en Mer Rouge. Il les invite chez lui où il retrouve femme et fille. Il leur dit aussi comment la tablette a été trouvée en 1905 par Stanford et le père de John Malowan à la fin tragique.
Les destins se précisent, l’intrigue dénoue quelques-uns de ses fils, l’action progresse tout en ajoutant des protagonistes à l’affaire. Vous prendriez bien une feuille de khat histoire de voir le renard du Petit Prince ? Une aventure comme on les aime avec des méchants qui se dévoilent, une héroïne qui s’affirme et s’encanaille alors qu’elle voudrait se faire oublier, une vraie intrigue avec manipulations et rebondissements, Julie Birmant et Clément Oubrerie ont, une fois encore après Pablo ou Isadora, signé une œuvre atypique qui a un charme incomparable. Un voyage vers de beaux horizons lointains.
Une aventure de Renée Stone, Tome 2, Le piège de la Mer Rouge, Dargaud, 23,90 €
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