Un nouvel épisode des aventures format « Classic » du duo Tanguy et Laverdure. Cette fois dans le Mystère du sabre jaune on part sur les traces de Hugault ou Hubinon pendant la guerre de Corée mais avec des pilotes canadiens qui ont volé sous uniforme US. Une sombre histoire que les héros de Charlier et Uderzo (quel dessin superbe à l’époque) vont affronter au début des années 60, après la construction du Mur de Berlin sur une base en France de la Royal Canadian Air Force. On a oublié que cela avait bien existé comme celles des Américains que De Gaulle avait fait fermer dans le cadre de l’Otan. Duo habituel aux commandes de ce diptyque bien réglé avec Patrice Buendia et Matthieu Durand au dessin.
Guerre froide en Europe, échanges de compétences entre Armées de l’Air, Tanguy et Laverdure sont chez les Canadiens basés en France dans l’Est à Marville. Manœuvres en commun, eux sur B-2, les pilotes de la RCAF sur Sabre. Pas de cadeaux et les Canadiens mènent la danse. Perkins aide Michel à se poser, à bout de carburant. Fletcher, Arcand et Perkins excellents pilotes ont combattu en Corée avec les Américains. Accueil convivial sur une base où les Canadiens vivent en totale indépendance et ont récréé leur environnement. Les vols se succèdent mais un matin Perkins trouve un message papier qui lui donne rendez-vous en vol en souvenir de Kwan-Dong. Perkins y va et abattu par un Sabre jaune US dont le pilote lui demande où est l’or. Il s’en tire, ment sur les causes du crash mais il y a eut un témoin que retrouvent Michel et Laverdure. La police française avec le commissaire Flèche enquête ainsi que la MP canadienne.
Il y a un cadavre dans le placard évidemment des Canadiens qui ont fait la Corée. Ils avaient perdu un copain, Massicotte qui pilotait le Sabre jaune. Tanguy et Laverdure vont épauler le Maigret local pour tenter de découvrir la vérité et surtout d’où peut venir ce Sabre. Un peu grosse cependant la ficelle encore qu’on se laisse convaincre car l’action, les ambiances sont bien en place. Reste enfin des similitudes curieuses en fin d’album avec un autre qui vit aussi un détournement en vol, mais bon ce n’est sûrement qu’une coïncidence. Reste par contre un souvenir bien personnel pour avoir vécu enfant en 1962 au moment des missiles de Cuba en Allemagne près de la base canadienne de Soellingen près de Baden fermée aujourd’hui. Jamais autant vu de CF-104 d’alerte en vol tout en allant découvrir le hockey sur glace, la piscine olympique chauffée et mon premier ice-cream à la fraise. Le PX était une caverne d’Ali Baba et les Canadiens de la RCAF très sympas propriétaires des lieux.
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